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KINDIA : les activités économiques touchées de plein fouet par la crise du COVID-19

Pour limiter la propagation du COVID-19 en Guinée, le président Alpha Condé a décrété, le 26 mars dernier, l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national, impliquant entre autres la suspension des déplacements de personnes entre Conakry et l’intérieur du pays. Quant aux transporteurs de marchandises, ils sont autorisés à continuer leurs activités mais soumis depuis le 30 avril à des mesures drastiques notamment l’obtention d’un certificat valable 14 jours qui prouve que leur dépistage du coronavirus est négatif. Ces mesures préventives impactent sérieusement les activités économiques tant dans la capitale guinéenne qu’à l’intérieur du pays.

Si Conakry enregistre la quasi-totalité des quelque 2 000 cas confirmés de coronavirus en Guinée, les activités économiques, elles, sont touchées de plein fouet par la crise sanitaire dans toutes les grandes villes du pays. C’est le cas à Kindia où les activités économiques tournent au ralenti. C’est le constat fait par le correspondant du Djely dans la Cité des agrumes.

Entre la crainte de contracter le nouveau coronavirus et continuer de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille, Mabinty Sylla a fait son choix. « Je ne suis pas malade et aucun de mes parents ne souffre de cette maladie. Pour nous, c’est comment trouver de quoi nourrir nos familles qui nous préoccupe », déclare la vendeuse de mangues en face de la gare routière de la ville.

Salématou Bangoura, évoluant dans le commerce de légumes à destination de Conakry, souligne la perte économique engendrée par la crise sanitaire. « Aujourd’hui, il y a une surabondance des produits que nous vendons sur le marché, parce que pratiquement on ne peut pas se rendre à Conakry pour la vente. Quelques fois, la marchandise pourrit avec nous, c’est pourquoi nous avons arrêté de se rendre dans les villages pour l’approvisionnement », explique la commerçante.

Cependant, l’arrêt des échanges avec la capitale ne fait pas que des mécontents. « Depuis que la route de Conakry est bloquée, les vendeuses de condiments qui viennent très tôt le matin des villages pour écouler leur marchandise sont obligées de faire un rabais sur les prix de leurs produits, et cela nous arrange. Car on achète les condiments moins cher qu’auparavant », se réjouit Aicha Camara, ménagère, rencontrée au marché Gnénguéma.

Amadou Diallo, vendeur de pièces de rechange au quartier Yéolé, se plaint lui du retard accusé dans la réception de sa marchandise. « Depuis près d’une semaine, j’attends l’arrivée de ma marchandise. Certains de mes clients qui avaient déposé leur argent pour les chambres à air sont revenus le récupérer. Je suis actuellement en manque de plusieurs pièces de rechange », souligne-t-il, reconnaissant que cela affecte sérieusement son économie.

Près du carrefour 3 Avril, Alpha Oumar Sow se dit inquiet du fait qu’il sera bientôt en rupture de stock dans son magasin de riz. « Mon magasin est presque vide », indique le commerçant qui regrette la hausse rapide du prix du riz. « Le sac de cinquante kilogrammes du riz Bangladesh qui se négociait à 310 000 francs guinéens il y a quelques jours se vend aujourd’hui à 330 000 francs guinéens », explique-t-il.

Le secteur du commerce n’est pas le seul impacté par la pandémie du COVID-19 à Kindia. Aboubacar Cissé, soudeur au quartier Yéolé, se plaint également de la conjoncture actuelle. « Les activités sont actuellement au ralenti dans mon atelier. Mes clients qui me font la commande sont à 80% à Conakry. Mais il n’y a pas de route. Vraiment, les choses sont devenues encore plus dures », estime-t-il.

Le ministère de l’Economie et des Finances a lancé ce samedi une enquête de grande envergure pour évaluer l’impact économique et social de la pandémie de coronavirus sur l’économie guinéenne. Cette enquête est menée auprès de 4 200 ménages et plus de 400 entreprises privées formelles et informelles, repartis sur l’ensemble du territoire national.

Balla Fakoly, correspondant régional pour Ledjely.com à Kindia

Tel: 625 10 88 66

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