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FABRICATION LOCALE DE MASQUES CONTRE LA COVID-19 : la sécurité volontairement reléguée au second plan ?

Depuis le 18 avril dernier, le port du masque est obligatoire en République de Guinée. Cette décision a eu pour conséquence la prolifération des masques après que l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), en première ligne dans la lutte contre la pandémie, a donné son feu vert pour la fabrication locale. Aussitôt, des masques de tout genre se sont retrouvés en vente dans les marchés et le long des principales artères de Conakry.

Seulement voilà, la consigne de l’ANSS, à savoir l’utilisation exclusive du tissu en polyester dans la conception des masques pour bloquer le passage du virus, n’est pas respectée par tous. Et malheureusement, aucun mécanisme de contrôle n’est mis en place pour détecter les masques qui ne respectent pas les normes définies pour les retirer de la circulation.

Selon nos informations, si l’on constate aujourd’hui que la conception de certains masques ne respecte pas les règles, c’est parce que le gouvernement a une part de responsabilité. Y compris pour les masques que ses services commandent. « La direction nationale de l’Action sociale nous a sollicités pour confectionner des masques en tissu à un coût unitaire de 1 000 francs guinéens. Ils ont mis à notre disposition des pagnes ordinaires. Nous leur avons fait constater que ce montant est insuffisant parce qu’il fallait acheter du polyester pour intégrer dans les masques, mais ils nous ont dit d’utiliser ce qu’ils nous ont envoyé. Finalement, on a accepté de travailler en se disant que c’est notre contribution à la prévention contre le nouveau coronavirus », nous a confié hors micro un artisan rencontré à Conakry.

Joint au téléphone par Ledjely.com, un responsable de la direction nationale de l’Action sociale a confirmé que la Fédération des artisans de Guinée est mise à contribution afin de pouvoir fabriquer 1 000 masques par jour dans le cadre du Plan de riposte annoncé par le gouvernement, mais dit ignorer la nature du tissu utilisé pour la conception de ces masques. « Je ne suis pas bien placé pour connaître la nature du pagne utilisé. On a reçu des pagnes du gouvernement et nous ne nous occupons pas de la distribution, mais seulement de la production », nous a confié Mohamed Diaby, le directeur adjoint.

Le ministère de l’Action sociale, de la Promotion féminine et de l’Enfance a récemment procédé à la distribution de plus de 1 000 kits de lavage des mains à des personnes jugées vulnérables, telles que les personnes âgées, et dans les orphelinats. Un plan de riposte interne est en cours de validation en vue de prendre en compte les dimensions sociales de la pandémie, a-t-on appris.

La rédaction

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