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KINDIA : un barrage routier à Segueya à l’origine d’un grand calvaire pour les usagers

Suite à l’instauration de l’état d’urgence en Guinée, les déplacements entre Conakry et le reste du pays sont soumis à des grandes restrictions : les mouvements de personnes sont purement et simplement interdits tandis que les transporteurs de biens et de marchandises sont soumis à des règles très strictes (limite du nombre de personnes par camion et obligation de passer le test de dépistage du COVID-19 toutes les deux semaines).

Si ces mesures sont en vigueur depuis plusieurs semaines, elles méritent une certaine explication auprès des forces de sécurité et des usagers de la route dont les relations ne sont pas toujours au beau fixe, en vue de leurs applications effectives dans le respect des règles de l’art.

Sur la Nationale 1, en plus des gros porteurs, d’autres véhicules franchissent certains barrages sanitaires érigés dans les environs de la ville de Kindia. Faut-il y voir un simple forcing des chauffeurs ou y a-t-il une complicité avec certains agents chargés de faire appliquer les mesures prises par les autorités guinéennes ? Difficile d’y répondre avec certitude mais plusieurs véhicules dont certains en provenance de Conakry ont réussi à franchir les différents barrages jusque là jugés redoutables. Conséquence, les agents postés à Séguéya, à la sortie de la ville sur la route Kindia-Mamou, à environs 8 km du centre-ville, bloquent le passage ; provocant un véritable calvaire pour les chauffeurs et les passagers depuis hier vendredi 15 mai vers 19 heures.

Interrogé sur place par le correspondant du Djely dans la région, Boubacar Diallo, conducteur de camion, dit ne plus comprendre le règlement auquel sont soumis les transporteurs. « Moi, je crois qu’il faut passer les barrages jusqu’à Kindia pour ensuite être libre le reste du trajet. Nous sommes là depuis hier. J’ai trop dépensé et je me demande quoi faire maintenant », a-t-il indiqué.

Delphine Haba, marchande en partance pour N’zérékoré, accuse les forces de l’ordre d’abus d’autorité. « C’est du n’importe quoi ! Moi, j’ai peur de perdre mon capital. Mes marchandises sont semi-pourrissables. Si je mets trop de temps, mes poissons risquent de pourrir en cours de route ».

Un agent ayant requis l’anonymat nous a confiés que les forces de sécurité ne font qu’appliquer la loi. « Nous, nous ne sommes que des exécutants. Ils n’ont qu’à aller voir les chefs en haut ».

Des échauffourées ont éclaté dans la journée de ce samedi 16 mai entre chauffeurs et forces de l’ordre. Un chauffeur a été copieusement bastonné par les agents postés sur place.

Au moment où nous quittions les lieux aux alentours de 15 heures, l’embouteillage allait de Ségueya à la station d’essence de Balébowale, au centre-ville de Kindia.

Balla Fakoly, correspondant régional du Djely à Kindia

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