Le ministère de la Jeunesse et de l’Emploi jeune entend prendre toute la place qui lui revient dans la riposte contre la Covid-19. C’est ainsi que dans le cadre d’un partenariat qu’il vient de nouer avec la Fondation Volontaires d’Afrique, il prévoit de mettre à la disposition des citoyens jusqu’à 300.000 masques dans les trois prochains mois. Parallèlement à la fabrication de ce lot de masques, 300 jeunes seront formés aux métiers de la confection. C’est le centre d’incubation et de perfectionnement de Taouyah qui a servi de cadre, ce jeudi 21 mai, à la cérémonie de lancement du projet.
Au-delà du contexte du nouveau coronavirus, le ministre de la Jeunesse a tenu à mettre en exergue la nécessité pour le centre d’incubation de Taouyah, de continuer à jouer le rôle de formation et d’insertion juvénile. « Au-delà de l’urgence sanitaire, le centre est avant tout un espace de formation, de promotion des métiers et de l’emploi des jeunes en Guinée. Nous fondons l’espoir que le centre recevra de milliers de jeunes tentés par les métiers de la confection couvrant toute la chaîne de valeur de cette activité socioprofessionnelle », espère ainsi Mouctar Diallo.
Bien sûr, le ministre salue la pertinence de l’accompagnement reçu de la Fondation Volontaires d’Afrique dont la mise à disposition de 102 machines à coudre à permis l’opérationnalisation dudit centre. « Nous prenons l’engagement de poursuivre nos efforts au côté de la Fondation et d’autres partenaires qui ne manqueront pas de nous rejoindre prochainement, pour appuyer les efforts de l’agence nationale de sécurité sanitaire », promet le ministre de la foulée.
« Ce projet a commencé déjà il y a deux ans. A la base, c’était pour mettre en place un centre de formation des métiers de la confection », explique pour sa part, Samba Bathily, président de la Fondation Volontaires d’Afrique. Le président qui note au passage que le projet s’inscrit également dans le cadre de la responsabilité sociétale de son institution. Lui aussi dit avoir une vision qui va au-delà de la Covid-19. « La COVID-19 est un problème de santé, mais qui risque d’être un problème d’économie. Il faut que les Africains pensent l’après-COVID pour prévoir cette initiative de produire localement, parce que je trouve que ce n’est pas normal qu’on continue à importer des masques de la Chine après 60 ans d’indépendance, il y a rien de sorcier », relève-t-il.
De son côté, Aminata Diallo, présidente KPAAF, un centre américano-guinéen de couture et des métiers de la mode, recruté pour assurer la formation, assure que sa structure a déjà fait ses preuves aussi bien dans la confection que dans la distribution des masques. Et pour honorer les engagements souscrits dans le cadre du président projet, elle promet de tout mettre en œuvre. « On va essayer non seulement de ramener les gens qu’on a déjà formés (environ 50, ndlr) pour travailler ici et essayer de former un peu plus. Donc, c’est un travail qui va durer 3 mois. On va continuer à former dans la couture, la mode, le tourisme, l’hôtellerie », explique-t-elle.
A noter que cette la Fondation Volontaires d’Afrique appuie les 12 pays dans lesquels elle opère pour la mobilisation des masques. Le programme a déjà été lancé au Mali où se trouve le siège social. La semaine prochaine ce sera autour du Sénégal.
Hawa Bah