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VIOLENCES DE N’ZÉRÉKORÉ : le procureur de Kankan charge le FNDC

Après les ONG de défense des droits de l’homme, les autorités judiciaires se prononcent à leur tour, sur les violents affrontements qui ont émaillé la ville de N’zérékoré le 22 mars dernier et les jours qui ont suivi. Via nos confrères de la télévision nationale, le procureur général près de la Cour d’appel de Kankan, ville de détention des premiers interpellés, en a parlé ce mardi 26 mai 2020. A la différence des conclusions des ONG qui incriminaient notamment le gouverneur de N’zérékoré ainsi que le colonel Moussa Tiégboro Camara, Yaya Kairaba Kaba impute la responsabilité des événements au Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) via son antenne régionale de N’zérékoré. Et à en croire le magistrat, les choses étaient savamment planifiées.

Les défenseurs des droits de l’homme avaient établi un bilan de 36 morts. Yaya Kaïraba Kaba, pour sa part, évoque 30 morts et 67 blessés. « En termes de dégâts causés, nous avons recensés 57 maisons brûlées, 31 magasins et boutiques entièrement calcinés avec leur contenu, 15 ateliers (couture, rembobinage, chaudronnerie) entièrement calcinés avec leur contenu, 12 véhicules et 5 motos entièrement brûlés et la destruction de 3 églises dans le quartier de Dorota », énumère-t-il en outre. Il ajoute dans la foulée que 57 personnes ont été interpellées en rapport avec lesdits événements, mais que 44 sont de fait sous mandat de dépôt. Les 13 autres sont en fuite, dit-il.

Pour ce qui est de la responsabilité du front anti-troisième, elle ne fait l’objet d’aucun doute aux yeux de Yaya Kaïraba Kaba. « Au cours d’une réunion tenue par les éléments du FNDC à N’zérékoré, le 19 mars 2020, il a été question de reconduire leur plan du 1er mars 2020. Plan qui avait échoué suite au report de la date des élections », indique-t-il tout d’abord.

 Et en quoi consistait ce plan ? Le magistrat répond : « (il) consistait au déploiement de groupes armés venus pour certains du Libéria et pour d’autres de Conakry. Ces groupes étaient repartis en trois sous-groupes. Les loubards avaient en charge de provoquer et d’opposer les ethnies pour qu’en la faveur des troubles ainsi créés, les combattants surgissent et agissent ».

Le magistrat n’aura cependant pas abordé la question des charniers dont d’autres médias et les organismes de défense des droits humains ont parlés par rapport à ces douloureux événements de N’zérékoré.

Il convient de noter que ce même procureur avait il y a quelques mois eu une chaude empoignade avec Amadou Damaro Camara via la radio Espace FM. L’actuel président de l’Assemblée nationale, à l’époque chef de la majorité présidentielle, reprochait alors au magistrat la gestion du vandalisme des installations de la société Guiter Mining à Banankoro. On se rappelle qu’au-delà du seul magistrat, Amadou Damaro Camara avait alors dénoncé notamment la corruption qui mine le secteur de la justice. Une attitude que l’ex-ministre de la Justice avait alors dénoncée en son temps et qui l’avait publiquement opposé à l’actuel chef du parlement guinéen.

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