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EXPLOITATION DE SIMANDOU : la SMB et l’Etat guinéen signent la convention de base

Le ministre des Mines et de la Géologie et le président-directeur général de la Société minière de Boké (SMB) ont  procédé à la signature du projet de convention de base pour l’exploitation du minerai de fer de Simandou. La cérémonie s’est tenue ce mardi 09 juin au ministère des Mines et de la Géologie, en présence de hauts responsables des deux parties.

Pour l’exécution du projet, le PDG de la SMB Fadi Wazni demande l’implication de toutes les parties prenantes. « C’est avec beaucoup d’émotions que je suis là pour la signature de la convention de base qui va permettre l’exécution du projet tant attendu, qui est l’exploitation du minerai de fer de  Simandou. C’est un projet gigantesque à l’échelle de notre pays, à l’échelle du continent africain, vraisemblablement à l’échelle du monde. C’est quand même l’un des plus grands projets miniers du monde que nous allons exécuter en Guinée. Une fois la signature effectuée pour réaliser le projet, il s’agit de conjuguer les efforts de chacun. Toutes les parties prenantes auront un rôle essentiel à jouer, faute de quoi le projet ne pourra voir le jour. Bien sûr que les actionnaires et nous la direction du consortium nous avons des grandes responsabilités dans la levée des fonds parce qu’on parle 14 milliards de dollars américains. C’est 100 fois le capital de toutes les banques de Guinée réunies. Donc, il faut aller trouver des moyens financiers très important pour exécuter le projet. 14 milliards de dollars, c’est au-delà du PIB de notre pays en un an. Donc ce sont des montants colossaux. Il faut que la direction et les actionnaires continuent leurs travail en mettant non seulement des moyens financiers nécessaires à l’exécution du projet mais également qu’ils prennent la responsabilité de la bonne gouvernance, qu’ils prennent la responsabilité de donner une dynamique et la responsabilité de travailler avec un sens éthique qui permettra au projet d’aller à terme. Mais cela ne suffira pas, il  faut également l’engagement des autres parties prenantes. Il s’agit de l’engagement de l’administration et de l’Etat à accompagner le projet. Parce que quelles que soient les dispositions prises dans la convention, ce qui est important c’est lorsque la convention vit et que nous sommes en train de l’appliquer tout au long de l’exécution du projet. L’accompagnement  de l’administration et du gouvernement sera nécessaire pour la bonne exécution du projet. Ça ne sera pas suffisant encore, il faudra également l’engagement des communautés autour du projet. Nous allons nous engager dans un projet où les communautés auront une place de choix. C’est le modèle que nous avons produit à Boké que  nous voulons reproduire pour Simandou : l’implication des communautés dans le développement du projet par des activités. Nous nous sommes engagés par la convention et nous  sommes engagés moralement à faire participer les communautés », a expliqué dans son discours M. Wazni.

Dans son intervention, le ministre des Mines et de la Géologie Abdoulaye Magassouba a d’abord commencé par rappeler l’objectif du projet avant d’indiquer que c’est le plus grand projet minier du monde et de souligner que le secteur minier guinéen n’avait jamais eu un défi aussi énorme à relever. « Ce projet portant sur le développement des blocs 1 & 2 du mont Simandou s’inscrit dans le cadre de la politique de diversification de l’exploitation minière et de développement intégré utilisant les mines comme levier. C’est le plus grand projet minier actuellement au monde. Le deuxième est un projet américain qui fait  moins de 10 milliards de dollars. C’est quelque chose d’inédit en Afrique en terme de volume d’investissement dans le secteur minier et de très rare par mis tous les projets qui ont été réalisé depuis la nuit des temps dans le monde. Cela n’est pas  une source de joie ou de satisfaction, ça appelle à une grande responsabilité pour chacun des acteurs. Ça veut dire que la taille du défi est inédit et énorme car nous n’avons jamais eu à relever dans le secteur minier guinéen. Il est donc extrêmement important que l’ensemble des parties prenantes puissent avoir à l’esprit l’ampleur  du défi pour que chacun se mette au travail d’attache pied pour que ce projet puisse effectivement passer la phase de développement à la construction et à la mise en exploitation. Nous comptons sur le consortium pour que tous les engagements dans la convention les concernant puissent être honorés. Nous avons beaucoup d’espoirs dans la volonté sincère du consortium à effectivement mettre ce gisement en exploitation. Cela s’est démontré pendant le processus de négociation et aussi  dans le processus d’appel d’offres. Cette négociation a été engagée à l’issue de l’attribution provisoire des droits d’exploitation des  blocs 1 et 2 de Simandou au consortium SMB winning. L’offre qui a été faite était claire, précise et engagée sur les éléments fondamentaux auxquels l’État guinéen tient, en particulier la réalisation effective du transguinéen. Je peux citer aussi la promotion du contenu local, c’est l’une des rare fois sinon peut être la première fois qu’une société s’engage à faire plus que ce qui est prévu dans le Code minier en terme de contenu local. Nous tenons à saluer cette volonté, cet engagement et cette responsabilité à mettre en œuvre le projet en conformité avec la politique du gouvernement en terme de développement minier. Le défi concerne aussi l’administration, je dirais surtout l’administration. Nous nous réjouissons de tout le soutient dont nous bénéficions des autres ministère à commencer par le ministère du Budget. Nous sommes tous engagés à accompagner le projet pour nous assurer que l’État puisse respecter tous ses engagements et qu’il puisse prendre toutes les dispositions qui facilitent la mise en œuvre du projet dans l’esprit du respect de nos engagements pris dans cette convention. La responsabilité concerne aussi les communautés parce que les attentes des communautés doivent être prises en compte. Mais les attentes des communautés ne doivent pas être sources de difficulté dans la mise en œuvre du projet. Il est donc fondamental que les communautés concernées fassent preuve de responsabilité et d’engagement à résoudre toute difficulté par le dialogue dans un esprit à faire que le projet entre en exploitation parce que ce n’est que lorsque le projet entre en exploitation que toutes les parties prenantes peuvent espérer recueillir les bénéfices du projet. Le défi est colossal mais  nous sommes prêts à travailler à vos côtés pour assumer nos responsabilités en tant qu’Etat », a-t-il promis.

A rappeler que le processus de la convention de base a commencé depuis le mois d’avril 2019 par la préparation du cahier spécial des charges ayant servi à la réalisation de la procédure d’appel d’offres pour l’attribution des droits miniers sur les blocs 1 & 2 de Simandou.

Mariam Ciré Diallo

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