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ABOUBACAR SOUMAH : « Nous ne sommes pas des politiques »

La crise que traverse l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) loin de connaître sa fin. Alors que le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) et la Fédération syndicale autonome des télécommunications (FESATEL) ont, l’un après l’autre, suspendu leur participation aux activités de l’USTG, pour « des faits de corruption et de mauvaise gestion », le secrétaire général de la centrale, Abdoulaye Sow est finalement sorti de son silence le 16 juin pour livrer sa part de vérité. Il accuse les secrétaires généraux de ces deux organisations syndicales, Aboubacar Soumah et Abdoulaye Barry, membres du bureau exécutif de l’USTG, de lui en vouloir pour avoir refusé de « s’opposer à la nouvelle constitution et soutenir ceux qui se sont engagés dans la défense de la constitution de 2010 ».

Ce que rejette totalement, Aboubacar Soumah, le secrétaire général du SLECG que nous avons joint au téléphone. Pour l’intraitable syndicaliste, le leader de l’USTG n’a pas d’argument…

« On ne peut pas se mettre dans son jeu. Comme lui, il est politique, nous, nous ne le sommes pas. On agit conformément aux principes syndicaux. Dans nos revendications, on n’a jamais indiqué des positions politiques. Nous avons réclamé un salaire de base de huit millions de francs guinéens. Si le gouvernement nous avait fait une proposition ne serait-ce que de deux millions de francs et qu’on l’aurait acceptée, là il pouvait considérer notre position de politique. Mais, nous, notre objectif, c’est d’améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants. Si on sort de ce cadre, on pouvait nous dire qu’on est politique, mais on n’en est jamais sorti. On n’a pas dit troisième mandat ou quoi que ce soit. Ce que nous avons dénoncé, c’est qu’il y a certaines dispositions de la loi  L028, notamment en ses articles 11 et 15 qui étaient favorables aux syndicalistes qui ont été changés. Et cela nous le dénonce haut d’ailleurs. Dans une organisation, lorsqu’il y a une idée on passe au vote. Si la majorité se dégage, alors, on l’adopte. Ce n’est pas une raison de suspendre ses activités. Mais on n’a jamais dit qu’on était contre le troisième mandat, plutôt quand il était question de partir voir le Premier ministre dans le cadre des consultations sur l’adoption ou non d’une nouvelle constitution, on a formé une délégation pour l’accompagner (Abdoulaye Sow, ndlr) en tant que secrétaire général de l’USTG. Personnellement, je n’en faisais pas partie. Le SLECG est membre fondateur de la PCUD (Plateforme des citoyens unis pour le développement, dirigée par Abdourahmane Sano, le coordinateur national du FNDC, ndlr) tout comme l’USTG. Donc si la PCUD a un problème, le SLECG aussi en a. C’est la raison qui a amené Portos, le secrétaire général-adjoint du SLECG auprès de Sano », a-t-il expliqué.

Propos recueillis par Hawa Bah

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