La menace planait depuis plusieurs jours. C’est désormais chose faite : les barrages sanitaires installés au niveau des cinq entrées de la commune urbaine de Kankan sont levés ! L’information vient d’être confirmée par le chargé de communication de la Coalition des patriotes pour l’éradication du coronavirus, la structure initiatrice dudit projet, Fabou Koulibaly, lors d’un entretien ce vendredi 19 juin 2020 avec le correspondant du Djely dans la région.
Les initiateurs de ces barrages sanitaires se plaignaient de n’avoir pas bénéficié de soutien de la part des autorités locales et des partenaires financiers. Estimant ne plus être en mesure d’entretenir ces postes de contrôle, les jeunes de la Coalition des patriotes pour l’éradication du coronavirus se sont purement et simplement retirés de la prévention contre la pandémie. Aucun voyageur entrant à Kankan ne sera désormais soumis au fameux contrôle sanitaire.
Le chargé de communication de la coalition, Fabou Koulibaly explique les raisons de la levée de ces barrages : « Nous n’avions plus de moyens pour soutenir nos actions. Depuis plus de deux mois, nous effectuons gratuitement cette activité mais à force de continuer, nous risquons gros. C’est nous qui avions acheté tout ce qui rentre dans le cadre de l’entretien de ces barrages. Ce n’est plus possible de continuer. Nous n’avons pas de carburant. Nos agents qui sont stationnés ne sont même pas bien vus par les citoyens. Avec tout cela, ils ne sont pas soutenus, même pas des primes ».
Parlant des activités réalisées, M. Koulibaly se dit satisfait de la contribution de son mouvement dans la prévention contre le coronavirus dans la ville de Kankan. « Nous, nous estimons avoir répondu à l’appel du chef de l’État avec ces barrages. On voudrait faire mieux, mais nos ressources sont limitées et on ne peut plus rien », assure-t-il.
Répondant à ceux qui accusent la structure d’avoir voulu se faire voir afin de bénéficier d’appui pour se remplir les poches, Fabou Koulibaly déclare : « Nous ne répondons pas à personne. Nous avons montré ce qu’on pouvait faire et pas autre chose ».
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com
