Les parlementaires originaires de la ville de Macenta sont préoccupés par les violences intercommunautaires enregistrées ce mardi 23 juin dans la localité de Koyama, avec des pertes en vies humaines et des blessés. Ces divergences entre des communautés ayant vécu en harmonie des années durant, les honorables Marie Kenneth Guilavogui et Lounceny Camara originaires de Macenta les dénoncent et appellent au retour au calme et à la préservation de la quiétude sociale. Ils l’ont dit notamment au micro de notre reporter, en marge de l’audience que le président de l’Assemblée nationale a accordée ce mercredi à l’ambassadeur de la Chine en Guinée.
« Nous voulons demander à nos parents, à nos frères et à tous nos responsables d’arrêter et de revenir a de meilleurs sentiments », implore tout d’abord Marie Kenneth Guilavogui. Rappelant que « la guerre n’a jamais construit », elle soulige également à l’intention de ceux qui s’affrontent à Koyama que « nous sommes une population unie et inséparable ». Exprimant par ailleurs toute sa reconnaissance à ceux dont la prompte intervention aura permis de limiter les dégâts, elle invite à poursuivre cette dynamique d’apaisement en attendant que la justice fasse la part des choses.
Bien sûr, elle en a profité pour présenter ses condoléances à ceux qui ont perdu les leurs et a fait part de sa compassion à l’endroit des blessés. Elle promet d’ailleurs de s’y rendre prochainement, en compagnie de Lounceny Camara, pour apporter leur « assistance sociale ».
Justement, Lounceny Camara, quant à lui, dit ne pas comprendre que les gens aient pu en venir à des affrontements qui puissent entrainer des pertes en vies humaines. « Ce conflit malheureux ne devrait pas exister à cette époque« , dit-il. Car selon lui, « Il y a tous les canaux de communication et toutes les procédures administratives et judiciaires pour aboutir à la résolution de quelque problème que ce soit. Que des personnes qui vivent ensemble depuis des siècles s’affrontent pour un domaine de terre, c’est vraiment déplorable ».

Mais puisque le mal est fait, il dit en appeler à « la conscience citoyenne, à la solidarité, à la coexistence pacifique entre les citoyens et les communautés qui vivent ensemble pour que la situation d’avant d’hier puisse revenir, c’est-à-dire le calme, la paix , la sérénité, pour que nous autres qui nous battons pour le développement de ce pays et particulièrement de cette préfecture puissions nous consacrer à l’essentiel. Je voudrais demander aux femmes, aux jeunes, aux sages, à toutes les autorités locales, régionales et nationales de s’investir afin qu’aucune autre-sous préfecture ou une préfecture comme Macenta, ne puisse connaître une telle violence à l’avenir »
Balla Yombouno