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LUTTE CONTRE LE COVID-19 : le ministre Mamadi Camara présente le plan détaillé de la gestion du fonds spécial

Au cours d’une conférence de presse animée conjointement ce jeudi 25 juin 2020 avec ses homologues du Budget et du Plan et le gouverneur de la Banque centrale, le ministre de l’Économie et des Finances a présenté le plan détaillé de la gestion du fonds spécial débloqué par l’État guinéen pour financer la riposte au nouveau coronavirus.

Selon Mamadi Camara, le plan de riposte au COVID-19 en Guinée porte sur trois composantes, à savoir la composante  sanitaire, la composante économique et la composante sociale.

A cet effet, son intervention a été axée sur la composante sanitaire et celle de l’appui au secteur privé. « Le renforcement des infrastructures et du système de santé qui a permis l’achat des médicaments pour 1 milliard 498 millions de francs guinéens, l’affrètement d’un avion pour le transport des médecins cubains à hauteur de 1 milliard 990 millions de francs, l’achat de 100 000 kits de test rapide à 5 milliards 209 millions de francs, le lancement des essais cliniques par l’Institut de recherche et de développement des plantes médicinales et alimentaires de Dubréka à 1 milliard 350 millions de francs, la rénovation et l’aménagement de l’hôtel  Gbessia à 2 milliards 200 millions de francs. Les dépenses effectuées pour cette mesure donc s’élèvent à 12 milliards 248 millions de francs guinéens », a-t-il annoncé.

S’agissant de la composante sociale, a expliqué le ministre Camara, elle est organisée autour de deux interventions : « L’une pilotée par l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES) pour un montant de plus de 9 milliards de francs guinéens ; et l’autre intervention porte sur des mesures sociales complémentaires non couvertes par l’ANIES. Elles concernent l’appui aux populations vulnérables à travers la gratuité des transports publics, le bus et le train, à hauteur de 13 milliards de francs et la prise en charge des factures d’électricité qui se chiffre à 126 milliards ».

Quant à  l’appui au secteur privé, « au  niveau des mines, le gouvernement a fait une dotation budgétaire de 200 milliards du compte séquestre de remboursement rapide des crédits des TVA pour soulager leur trésorerie, l’annulation du paiement des redevances de 1 milliards 905 millions dues par les radios et télévisions privées pour l’exercice 2020, les mesures d’assouplissements des mécanismes de financement de l’économie dont la mise en œuvre a coûté à l’Etat 97 milliards 950 millions de francs repartis comme suit : l’ouverture d’un compte de fonds de garantie bancaire à la BCRG  qui servira à partager les risques avec les acteurs du secteur financier, faciliter aux petites et moyennes entreprises l’accès aux crédits. Ensuite, un fonds d’appui  de 40 milliards de francs a été ouvert aux Groupements d’intérêt économique (GIE) et aux petites et moyennes entreprises qui va servir à appuyer les opérateurs économiques qui ont subi des pertes dues à l’éclatement de la pandémie, notamment, les producteurs d’anacarde, de pomme de terre. L’Etat a aussi réglé entièrement 17 entreprises auxquelles il devait de l’argent et dont les créances étaient égales ou inférieures à 500 millions de francs pour un montant de 4 milliards 849 millions. Une aide substantielle de 27 milliards 324 millions accordée aux hôtels et 13 milliards 576 millions aux agences de voyage. Lriposte à la COVID-19 a aussi bénéficié des dons en nature dont la contribution des nationaux se chiffre à 50 milliards 769 millions de francs. Sur le plan interne aussi, on a enregistré des contributions de la part des personnes physiques et des sociétés opérant en Guinée, notamment les banques, les sociétés de téléphonie, pour 11 milliards 880 millions de francs », a-t-il listé.

Ismael Dioubaté, ministre du Budget. Crédit photo : Balla Yombouno / Ledjely.com

Selon  le ministre du Budget, Ismael Dioubaté, « au-delà de ce qu’on a payé en terme de trésorerie, il a manqué dans les caisses de l’Etat un montant substantiel pour soutenir notre économie. Les allègements fiscaux qu’on a concédés aux entreprises et aux secteurs durement touchés, le montant s’élève à 381 milliards 700 millions de francs que l’Etat a renoncé pour le tourisme, les petits commerces et certaines entreprises. Le paiement de la TVA, les versements forfaitaires, les taxes d’apprentissage professionnel et toute autre taxe que pourrait payer le secteur du tourisme. Pour les denrées alimentaires de première nécessité, le riz, l’huile, l’ognon, le sucre, les droits de douane ont été carrément réduits à la baisse. De janvier jusqu’à juin, nous avons importé 218 mille tonnes de riz qui a généré une recette globale de 26 milliards 120 millions de francs sur la base des droits qu’on a accordés aux grands importateurs. Alors qu’en temps normal en application des droits de douane, cette quantité aurait dû apporté 117 milliards à l’Etat. La différence est de 91 milliards 422 millions  de francs que l’Etat a accordé en terme d’avantage aux grands importateurs. Toutes ces mesures fiscales ont permis d’amortir le coût au niveau des citoyens ».

Balla Yombouno

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