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MOIS DE L’ENFANT : Plan international Guinée organise une table ronde sur le mariage précoce

À l’occasion de la célébration du mois de l’enfant, Plan international Guinée a organisé ce vendredi 26 juin 2020 une table ronde à la RTG Koloma autour de laquelle la promotion de l’abandon du mariage précoce en Guinée dans le contexte du COVID-19 a été débattue. L’émission s’est déroulée avec la participation de plusieurs organisations œuvrant dans la lutte contre le phénomène comme UNICEF, l’OPROGEM, le Club des jeunes filles leaders de Guinée…

Fonda Ifono, directrice des programmes et influences à Plan international Guinée, revient sur les objectifs de cette table ronde : « Cette table ronde est relative à une campagne par rapport au mois de juin qui est celui de l’enfant. C’est un mois de plaidoyer pour les acteurs de protection pour faire prévaloir les droits des enfants notamment les filles. C’est comment élever plus les voix pour les familles, les communautés et aussi appuyer l’effort du gouvernement par rapport au respect des droits des enfants surtout le mariage précoce des jeunes filles. Nous avons une stratégie pays qui couvre la période 2020- 2024 focalisée sur deux thématiques principales à savoir la lutte contre l’excision et le mariage précoce. A l’analyse de la situation, nous avons compris que ces deux thématiques sont au cœur des violences basées sur le genre. Il faut faire la promotion de leur abandon et appuyer les actions de l’État pour réduire le taux. Au niveau de la sous-région, la Guinée occupe la première place pour ces deux thématiques. Notre ambition, c’est de permettre à 2 250 000 filles vulnérables et exclues d’être protégées contre l’excision et d’être capables de prendre des décisions sur leur corps .D’ici 2024, on va réduire au moins 10% du taux actuel. »

Akoye Hector Guilavogui, chef de division Protection de l’enfant au ministère de l’Action sociale, explique les rôles que joue son département dans la promotion de l’abandon du mariage précoce. « Le premier rôle est le plaidoyer auprès des différents secteurs de l’État impliqués dans la promotion de l’abandon du mariage de l’enfant. Nous avons le cadre juridique. Et là, nous avons approché le ministère de la Justice pour faire en sorte qu’il y ait une harmonie entre les différents textes de lois qui gouvernent les questions civiles et pénales concernant les Guinéens et celles des enfants. C’est en cette occasion que le Code le l’enfant a été révisé en 2019. Nous collaborons avec l’Office de protection du genre et des mœurs (OPROGEM) avec lequel nous avons une complémentarité en commençant par le travail d’alerte et de signalement au niveaux communautaire. Le travail de médiation lorsque l’enfant est à risque de mariage, nos travailleurs sociaux et les ONG sont informés. Nous essayons d’établir un dialogue avec les parents pour les en dissuader. Lorsque nous ne réussissons pas, c’est en ce moment que l’OPROGEM à la gendarmerie et à la police intervient pour essayer de calmer les ardeurs des parents. Quand le mariage est déjà fait, c’est cet office qui nous permet d’interpeller les parents, faire les enquêtes préliminaires et ensuite essayer de régler la situation et s’ils n’arrivent pas, il font transfert au niveau de la justice. Avec les communautés nous collaborons dans le cadre de leur habilitation. Parce que le mariage d’enfants tient a plusieurs facteurs à savoir : la discrimination à l’égard de la jeune fille et la considération du mariage comme prolongement des liens de famille et de parenté au niveau des communautés sans tenir compte de la protection des droits de la jeune fille. Nous travaillons pour que ce qui est édicté en matière de droit de l’enfant que la même perception soit transmise au niveau des communautés pour qu’on puisse d’avantage se mettre ensemble pour protéger les enfants ».

Pour Kadiatou Konaté du Club des jeunes filles leaders de Guinée, les campagnes de sensibilisation pour l’abandon du mariage précoce ne sont pas faciles à mener car les personnalités et les mentalités diffèrent. Elle estime toutefois qu’avec beaucoup plus d’ardeur dans les campagnes de sensibilisation, « il est fort possible de réduire le phénomène à néant ».

Mariama Ciré Diallo

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