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COVID-19: malgré la pandémie, la continuité des services de l’état civil reste primordiale

Attribuer un nom à un enfant, fait partie de l’un de ses droits primordiaux. C’est pourquoi, en dépit de la pandémie du COVID-19, les services de l’état civil restent opérationnels à Matoto. 

La Guinée s’est engagée dans la réforme et la modernisation de son état-civil avec l’adoption de la Stratégie Nationale de Réforme et de Modernisation de l’état-civil en 2017. Des progrès louables ont été accomplis depuis et les faits d’état civil sont de plus en plus enregistrés.

Ainsi, entre 2012 et 2018, le pourcentage d’enfants enregistrés à l’état-civil a augmenté de 4,1 points passant de 57,9% (EDS 2012) à 62% (EDS 2018). Toutefois, le système d’état civil souffre encore de problèmes d’infrastructures, d’organisation et de gestion des procédures d’enregistrement et de contraintes liées aux moyens. L’absence de personnels qualifiés, le déficit infrastructurel et la lourdeur des procédures administratives en vigueur, figurent aux rangs des principaux facteurs à l’origine des dysfonctionnements du système d’état civil.

UNICEF Guinee/ A. S. Diallo

« Il y a quelques années quand vous mettiez les pieds ici, c’était le désordre total. Les extraits de naissance étaient délivrés de manière fantaisiste, aucun système d’archivage n’existait, encore moins de numérisation des actes. Quand nous recevions des sollicitations venant des citoyens ou des ambassades pour l’authentification de certains actes, nous pouvions passer des journées entières avant de nous retrouver et répondre aux différentes requêtes », se souvient Kemoko Dioubaté, Chef service état civil de la commune de Matoto.

Pour corriger ce dysfonctionnement, l’UNICEF, avec le financement de l’Agence Italienne pour la coopération au développement, appuie depuis 2018, les 5 communes de Conakry et 53 communes de Labé (dont 10 communes de convergence). Cet appui a permis aux différents services de se doter d’une administration compétente pour accroître le taux d’enregistrement des naissances des enfants de moins de cinq ans.

L’objectif de ce projet est entre autres d’améliorer l’environnement favorable à l’offre de services d’enregistrement des naissances et l’archivage au niveau national et décentralisé, ensuite réformer les services d’enregistrement des naissances pour les rendre, performants, disponibles et fonctionnels dans les régions de Labé et Conakry.
En temps normal, le service d’état civil de Matoto enregistre en moyenne 300 naissances par mois, soit l’équivalent de trois registres. Aujourd’hui avec l’apparition de la COVID-19, le service d’état civil use de toutes ses forces pour maintenir ce cap. Malgré la désertion du public, le centre d’état-civil a renforcé les mesures d’hygiène sanitaires en cette période exceptionnelle pour répertorier toutes les naissances qui ont lieu dans les centres de santé de la commune. Entre les mois de mars et de mai 2020, 70% des naissances enregistrées à la commune le sont via les déclarations faites par les structures de santé.

Aboubacar Sidiki Diallo
L’intérieur du bureau de l’état civil de Matoto

La section archivage quant à elle, met à profit la faible fréquentation du centre d’état-civil à cause du Covid 19 pour faire une avancée remarquable, à travers :  le tri, l’archivage et la numérisation des actes de naissance, de mariage, et de décès.

Aujourd’hui dans la commune de Matoto, retrouver un extrait de naissance pour les périodes de 2002 à 2019 est bien possible et rapide, grâce à la mise en place d’un système d’archivage progressif qui prend en compte cet intervalle. C’est le résultat de l’informatisation et la numérisation de l’archivage des faits d’état civil.

« Ce projet a apporté des innovations dans le cadre de la réforme et de la modernisation de l’état civil. Nous avons commencé par des séries de formations dans les 5 communes de la ville de Conakry. Elle a regroupé les acteurs de l’état civil, du service national des archives et de la santé. Suite à cela nous avons fait un état des lieux, car au départ, on ne pouvait même pas faire un état réel au niveau des archives du point de vue recherche », reconnaît Etienne Sandouno, Chef service régional d’appui aux collectivités de la ville de Conakry.

Mamadou Djadjou Bah, Responsable communal des archives de Matoto se félicite également de l’innovation apportée par ce projet et qui lui a permis d’enregistrer des changements positifs dans son service.
« Ce projet nous a permis de réaliser tous ces travaux d’archivage et de conservation avec l’appui de la Mairie. Avec ce projet, l’on a fait des inventaires pour voir ce qui existe et ce qui manque. Et aujourd’hui l’on a dépassé ce niveau, car nous avons pu informatiser tous les documents. Actuellement, nous gagnons en temps dans la recherche des actes grâce à la numérisation des fichiers accessibles avec seulement deux ou trois clicks », témoigne-t-il.

Aboubacar Sidiki Diallo
Mamadou Djadjou Bah, Responsable des Archives Etat civil de Matoto

L’UNICEF soutient l’enregistrement des naissances et la numérisation des archives en Guinée, c’est pourquoi l’institution accompagne l’Etat dans la réforme et la modernisation du système d’état civil, pilier essentiel et indispensable pour la promotion des droits de l’enfant.

Aboubacar Sidiki Diallo, Unicef Guinée

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