Décidément, le président Alpha Condé et son ministre des Transports ne s’accordent pas sur l’opportunité de la réouverture des frontières. Alors qu’Aboubacar Sylla assurait pas plus tard que ce mercredi 1er juillet que la question de la réouverture des frontières notamment aériennes n’est pas encore « à l’ordre du jour », ce jeudi, en Conseil des ministres, le chef de l’Etat l’a invité à établir un protocole et un calendrier de « reprise des vols commerciaux et d’une reprise progressive du trafic aérien international ». Si le ministre avait donné des raisons plutôt pertinentes pouvant justifier la prudence qu’il préconisait , Alpha Condé, lui, s’est borné à donné des instructions. Mais nul doute que ces dernières l’emporteront en fin de compte.
Aboubacar Soumah avait subordonné la reprise des vols commerciaux à l’arrivée et au départ de l’aéroport de Conakry à l’évolution de la pandémie du coronavirus en Guinée. « Nous nous basons sur la situation de la pandémie en Guinée. Lorsque nous aurons le sentiment que nous avons franchi le pic et que nous sommes en phase descendante en ce qui concerne les contaminations et en phase croissante en ce qui concerne les guérisons ; là en ce moment nous prendrons souverainement la décision d’ouvrir nos frontières et de reprendre le trafic aérien », avait déclare en substance le ministre des Transports. Dans la foulée, il avait ajouté que les conditions permettant de rouvrir les frontières n’étant pas « pour le moment« , réunies, « la question n’est pas à l’ordre« .
Mais cela, c’était hier mercredi. Ce jeudi, c’est une autre lecture qu’en fait le président Alpha Condé. Celui-ci, à l’occasion du Conseil des ministres, prenant le contre-pied des préconisations de son ministre, peut-on lire dans le compte rendu dudit Conseil, invite son ministre des Transports à « établir un protocole et un calendrier de reprise des vols commerciaux et d’une reprise progressive du trafic aérien international, sur la base du principe de réciprocité vis-à-vis du pays d’origine et selon des règles strictes dont :