Situation tendue cet après midi dans le centre-ville de Beyla. Et pour cause. Des citoyens originaires de Dabadou, village situé à une quinzaine de kilomètres de Beyla ont pris d’assaut le palais de justice ce 15 juillet 2020 pour exiger la libération du président de leur district. Celui-ci, interpellé hier par le juge de paix avait été mis à la disposition de la police. En face, les forces de l’ordre ont fait usage tout à la fois de gaz lacrymogène et de tirs à balles réelles. Conséquence, des blessés sont déplorés
Joint au téléphone par le correspondant de ledjely.com dans la région, le vice maire de la commune urbaine de Beyla a confirmé l’information. « C’est un conflit domanial qui oppose deux villages de la commune urbaine de Beyla à savoir Dabadou et Tabilala depuis quelques années. Les sages et la mairie étaient déjà intervenus dans l’affaire pour régler à l’amiable. Mais le village de Dabadou n’était pas d’accord avec le verdict rendu. Le problème conséquemment transporté à la justice, hier, le chef du village de Dabadou a été convoqué par le juge et mis à la disposition de la police », explique Kassim Sidibé.
C’est à la suite donc de la convocation et à la détention du président de district que les citoyens du village de Dabadou s’en sont pris au palais de justice. « Les forces de sécurité qui étaient sur place ont tiré pour disperser les manifestants. Mais dans la fusillade, il semblerait qu’il y a eu deux personnes touchées par balles et seraient hospitalisés à l’hôpital. Je ne sais pas si c’est vrai ou faux », rajoute le vice-maire de Beyla.
Particulièrement remontés, les manifestants, après le niveau des forces de l’ordre et la justice, ont également essayé de s’en prendre à la mairie. Mais les jeunes de Beyla centre s’y sont opposés. Entre les deux camps, il y a donc eu des jets de pierres.
Selon le vice-maire, les tirs de sommation ont désormais cessé, alors que les jeunes, eux, sont encore visibles en plusieurs endroits du village de Dabadou.
Niouma Lazare Kamano, pour ledjely.com