C’est la question que tout le monde se pose depuis la publication, hier soir, du décret de nomination de Hadja Aïssata Daffé, jusqu’ici présidente nationale des femmes de l’Union des forces républicaines (UFR) au poste de Directrice générale adjointe de l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES). Est-elle partie de la formation politique de Sidya Touré ? Selon un responsable dudit parti, la question n’a pas été encore formellement débattue par les instances. Mais pour lui, la réponse coule de source. « Pendant que nous nous battons pour le départ d’Alpha Condé, on ne peut accepter de servir ce dernier et prétendre faire encore partie des nôtres », assure ainsi ce responsable, évoquant la « logique de la cohérence ».
En conséquence, précise-t-il, « même si nous n’en avons pas encore formellement parlé au sein du parti, il est évident qu’en acceptant la nomination d’hier, elle signe elle-même son départ de l’UFR ». Avouant lui aussi son étonnement, il dit en particulier ne pas comprendre ce qui peut pousser Hadja Aïssata Daffé à renier ainsi 20 ans de bataille politique. « Tout ça pour un strapontin poste de Directrice générale adjointe d’une agence dont la gestion relève en réalité de la primature ». D’autant que rappelle-t-il également, « Aïssata Daffé a quand même été députée de la République, mais aussi députée de la CEDEAO ».
Bref, ne voyant aucune logique dans le choix que vient d’opérer celle dont il dit qu’elle a pris part aux dernières réunions stratégiques du parti, il lâche, plein de dépit : « Mais voilà, chacun de nous fait les choix qui lui conviennent. Choix en fonction desquels nous serons tous évolués par ailleurs. Bon vent à elle ».
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