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PRÉPARATIFS DE LA FÊTE DE LA TABASKI : nos constats dans des salons de coiffure et des ateliers de couture

La fête de la Tabaski 2020 sera célébrée ce vendredi 31 juillet. Bien qu’elle s’annonce dans un contexte économique très difficile, à cause notamment de la crise sanitaire du COVID-19, les préparatifs vont bon train à divers niveaux. C’est le cas notamment dans les salons de coiffure et les ateliers de couture. Bien que la conjoncture économique ne soit pas favorable, des fidèles se préparent à célébrer la plus grande fête musulmane. L’annonce par le Secrétariat général des Affaires religieuses autorisant exceptionnellement la prière collective à cette occasion les a encouragées.

Se tresser pour se rendre belles

Si les prestataires regrettent souvent la rareté des clientes, ces dernières, elles, se plaignent des coûts de prestations. C’est le constat fait ce mercredi 29 juillet par Ledjely.com sur la Transversale 3 entre Cosa et Nongo, dans la commune de Ratoma. En effet, si certaines femmes usent de leurs connaissances pour se faire belles sans débourser de l’argent, d’autres optent pour un passage dans un salon de beauté. Là, les prix varient selon le confort et les prestations.

Dans une baraque du quartier non loin de la route Cosa-Nongo, des jeunes filles assises sur un banc en bois attendent leur tour selon l’ordre d’arrivées, pendant que celle qui est venue en premier se tresse à même le sol recouvert de ciment. Nous sommes dans un salon de coiffure géré par une seule femme. “Depuis, le matin je tresse sans relâche. D’habitude, quand ma fille trouve du temps, elle vient m’aider. J’espère qu’elle acceptera de venir cette fois-ci également. Mais je ne peux pas me permettre de trouver des apprenties parce que vu que j’ai un salon très petit et je ne demande pas grand chose aux gens (je tresse à partir de 15 000 francs guinéens, selon le modèle). Si ce sont des tresses avec des mèches ou la laine, ça dépend du nombre de paquets utilisés et de la taille des cheveux naturels de la personne“, explique Aissatou Bella Bah, la propriétaire du salon de coiffure.

Un peu plus loin, Fatoumata, assise sur une chaise en plastique, les pieds sur un tabouret, tisse des mèches sur la terrasse d’un salon. A l’intérieur, Aïcha, face à un miroir fixé sur le mur, prélève l’un après l’autre, un bout de mèche d’un des paquets disposés ici et là qu’elle donne à sa coiffeuse. “J’ai acheté les 3 paquets de mèches à 15 0000 francs guinéens et je dois payer le même montant pour me tresser. C’est vrai que ça galère actuellement. Mais la fête, c’est une ou deux fois l’année. Il faut donc en profiter“, estime-t-elle.

Dans les ateliers de couture, on croise en rangs dispersés des personnes venues récupérer leurs habits de fête. Souvent, sans succès. “Ce n’est pas encore fini, revenez demain !“, peut-on entendre régulièrement des bouches des maîtresses. “Pourtant, ils ne sont pas nombreux à faire coudre leurs vêtements cette année“, nous confie Djenaba, une maîtresse d’un atelier de couture, rencontrée par Ledjely.com. “D’habitude, on travaille nuit et jour au cours des deux semaines précédant la fête. Mais cette fois-ci, ce n’est que cette semaine qu’on a commencé les travaux de nuit afin de finir au plus tard demain (jeudi), la veille de la fête. Avant, même le jour de la fête, on était obligées de venir travailler pendant un moment. D’autres n’arrivaient même pas à récupérer leurs vêtements” avant l’heure de la prière, se souvient la couturière.

Espoir de réouverture des lieux de culte

Certains fidèles musulmans espèrent que la tenue de la prière collective à l’occasion de la fête de la Tabaski sera une porte ouverte à la réouverture prochaine des lieux de culte dans le Grand Conakry, comprenant la capitale guinéenne et les préfectures voisines de Coyah et Dubréka. Pour favoriser cette réouverture rapide des maisons de Dieu, fermées depuis le 26 mars dernier, ils encouragent le respect des gestes barrières durant la fête de la Tabaski pour éviter la propagation de la pandémie de COVID-19.

Hawa Bah

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