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N’ZÉRÉKORÉ : des jeunes demandent la libération des personnes interpellées lors des législatives

Plus d’un mois après la signature d’un pacte de réconciliation entre les différentes communautés vivant à N’zérékoré, des jeunes alertent sur le non respect de certains engagements. C’est le cas notamment de la libération des personnes arrêtées suite aux affrontements meurtriers à caractère communautaire survenus les 22 et 23 mars dernier dans la ville, à l’occasion des élections législatives et le référendum sur une nouvelle constitution. Pourtant, cette demande de libération était l’une des exigences des jeunes avant d’aller aux discussions pour la réconciliation. Mais depuis, la quarantaine de personnes, pour la plupart des jeunes, interpellées en rapport avec cette affaire continue de croupir en prison.

Ce samedi 8 août 2020, au quartier Nyen Sokoura I, les jeunes leaders de la ville de N’zérékoré ont formellement demandé l’implication du chef de l’État pour que tous les détenus recouvrent la liberté. Selon leur porte-parole, la vocation des jeunes leaders de N’zérékoré est loin de la violence. C’est pourquoi l’implication du président Alpha Condé est demandée. “Si nous sommes là ce soir, c’est pour lancer un appel solennel au chef de l’État de penser à nos frères qui sont en prison. Nous ne sommes pas des jeunes qui ont opté pour option la violence. Nous ne lançons pas un ultimatum au président mais plutôt un plaidoyer », a indiqué Labilé Nestor Lamah.

Le porte-parole des jeunes leaders de N’zérékoré a condamné la procédure d’interpellation de leurs camarades. “Deux camps ne peuvent pas en train de se battre et que les interpellations ne sont faites que dans un seul camp. Quand ça se passe comme cela, ça ne favorise pas un climat de paix et les investisseurs ne peuvent pas venir. Quand les émissaires du président sont venus pour la réconciliation, on leur a dit on va aller à la réconciliation mais à condition que nos frères soient libérés. Nous, on a rempli notre devoir mais jusqu’ici nos frères sont détenus. Alors, nous demandons au président de n’écouter personne, il n’a qu’à prendre la bonne décision pour leur libération », a ajouté Labilé Nestor Lamah.

Présent à la rencontre, un autre membre du collectif des jeunes leaders de N’zérékoré a, quant à lui, laissé entendre que la paix est encore compromise dans la capitale régionale de la Guinée forestière. “On ne peut pas vivre une justice deux poids deux mesures », a estimé Béni Sagno Jean Pierre. Et de préciser : “Ici, nous avons eu des affrontements à relent communautaire. Entre ces deux communautés, on constate que les membres d’une communauté sont interpellés et l’autre camp est libre. Avec ça, on ne peut pas dire que la paix est revenue à N’zérékoré et la réconciliation qui est faite n’est pas une réconciliation pérenne ; tant que les personnes interpellées sont en prison ».

En juin dernier, un pacte de non agression a été signé entre les communautés kpèlè et konia, souvent à l’origine des violences communautaires dans la préfecture de N’zérékoré.

Niouma Lazare Kamano pour Ledjely.com

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