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Mon regard citoyen face au danger qui nous guette (N’Famory Kaba)

A ce tournant décisif de la vie de notre nation caractérisé par une crise politique majeure, le droit de réserve jusque-là observé a cédé à l’obligation de prendre part au débat sur la vie de notre nation.

C’est à ce titre que la présente contribution est initiée pour partager notre lecture de la situation.

En effet, il est d’un constat regrettable que la vie politique de la Guinée est rythmée d’une part, par le piège d’une classe dirigeante agrippée aux seuls intérêts égoïstes d’un groupuscule de pyromanes, déguisés en vrais militants, d’un régime mal en point, et d’autre part, d’une opposition désemparée qui, dans sa quête de pouvoir se prête inlassablement, et à tout prix, à ce tour de magicien  (alliances contre nature, transhumances immorales, et que sais-je encore ?…) pour sa seule soif de pouvoir ou ses désidératas.

Or, ce qui est répréhensible en politique, c’est de voir chacun en l’autre le véritable démon et se réclamer seul sauveur, sachant pourtant que les pratiques sont identiques et qu’il ferait de même une fois le siège conquis. C’est cette hypocrisie qui est révoltante !

Le mépris et le surestime grossier de certains dirigeants Africains consistant à faire croire que ‘’ pour la conduite des affaires publiques il n’y a de bons remplaçants qu’eux-mêmes pour faire aussi bien ou sinon mieux qu’eux’’. Quelle attitude hautaine ! Comme si le monde s’arrêterait à leur passage de la vie à trépas (rappel à Dieu).  Et d’ailleurs, ne dit-on pas dans un proverbe arabe ceci : « le cimetière est rempli d’irremplaçable, et l’hôpital de nouveaux nés. » ; cela pour rappeler que nul n’est indispensable.

Pour d’ailleurs ainsi dire, il est évident  qu’un bon leadership se manifeste par la capacité à transmettre le savoir-faire aux autres membres d’équipe, en vue de préparer une relève sûre au pied levé. Un leader fait donc preuve d’initiative et parvient à ses fins en persuadant ses collaborateurs plutôt que d’imposer son point de vue. Car le leadership est un langage dénué de toute violence verbale.

À chacun (e) ainsi de juger de ce qu’il en est de la stratégie de gestion d’un chef brandissant sa performance managériale dont l’efficience et la prévisibilité ne sont pas de mise. Pire aucune alternance planifiée même à l’issue des mandatures consécutives ?

Et comme si cette maladresse ne suffisait pas, leurs acolytes qui, autrefois, par incompétence notoire, ont mis les fondements d’un Etat sérieux grabataires, continuent à récidiver dans les mêmes erreurs suicidaires. Ce qu’il y a de plus révoltant, c’est l’ovation de celui qu’il considère être leur idole chaque fois que ce dernier les traite, avec fracas et indécence, d’incompétents et apatrides. Quelle bassesse ! Et à mon humble avis, une erreur régulièrement répétée est une faute grave car laissant de profondes séquelles, ses conséquences néfastes perdurant dans le temps, sont dévastatrices des acquis socio-économiques pourtant très chèrement conquis/acquis, au prix du sang de nos dignes héros.

Pour sa part, force est de constater que notre opposition (dans sa quasi-globalité africaine), aveuglement plongée dans des jeux d’égo personnel, ne rassure nullement. Car brillant par ses discours d’incohérence (en deux poids deux mesures), elle demeure dans des dénonciations de mauvaises pratiques auxquelles elle ne se déroge point. Cela se confirme d’ailleurs, par son accointance avec certains affidés du pouvoir, qui tout de même, sectaires et imbus de leurs personnes, se croient au-dessus de tout, en n’ayant pas de compte à rendre au peuple déjà meurtri. Aussi bien qu’il serait incompréhensible que cette même opposition combatte avec véhémence- à travers des critiques stériles, à nous-en boucher les oreilles, des mêmes mésaventures sous d’autres cieux. Comme si, au mieux de ses intérêts, elle s’arrangeait à faire un tri au prorata de ses humeurs malsaines.

A l’attention de la nouvelle génération (y compris ma modeste personne), il est temps pour nous de prendre notre destin en main dans la perspective de meilleures résolutions. Soyons-en rassurés que dire non à une quelconque violation flagrante des valeurs démocratiques, nous éviterait de sombrer au fond d’un gouffre de braisière. Ce sursaut patriotique demeure la seule meilleure issue pour l’ancrage réel des valeurs cardinales susceptibles de nous bâtir un avenir radieux. Et sans vouloir entrer dans un quelconque débat de raccourci ou à controverses doctrinales (de 3é, 4é, ou 5é République ou encore d’un compteur remis à zéro comme s’il s’agissait d’un championnat de marathon…) j’exhorte chacun (e) à simplement faire preuve de bon sens, en gardant à l’esprit que nos actes d’aujourd’hui constituent, sans nul doute, la consécration d’un lendemain « meilleur ou non », dépendamment de sa nature, aussi bien pour nous que pour nos postérités. Alors, ne souillons donc pas ce futur proche!

En outre, je voudrais également à travers ces lignes faire une invite à l’Anion africaine (toutes instances confondues) jouant macabrement au pompier après le sinistre, de, désormais, nous épargner son beau discours aux contours flous. Et d’ajouter que cette connivence ou du moins ce  bric-à-brac qu’elle ne cesse de nous brandir en l’air nous étouffe, # et ça, ça suffit largement #.

Malheur soit ainsi à ces groupes insatiables, de toute obédience politique, qui inlassablement piochent toutes nos ressources jusqu’aux dernières #Roches#, au seul et unique profit de leurs progénitures, au détriment de tous ces braves gens sans espoir. C’est contre ce fléau que je  me bats, afin que cette injustice, foulant au sol de nombreux sacrifices consentis, ne demeure en vertu.

Eu égard à tout ce qui précède, je reste fermement convaincu qu’il n’est guère tard pour renoncer à une ambition effrénée. Abandonner ce désir ardent de confort personnel vous éviterait le lourd héritage d’un parjure que d’agréer ce saut quantique de conscience (la seule circonstance atténuante pour d’éventuelles erreurs de parcours) au lieu de vous-en accrocher à cette gloire de circonstance et très éphémère. Car à l’orée d’une sage décision, le pardon demeure une grâce à laquelle tout être humain doit pieusement s’appliquer. Cela dit, il (pardon) dépend aussi de la bonne ou mauvaise foi de celui/celle qui commet la forfaiture.

Somme toute, j’ose espérer, sans prétention aucune encore moins en donneur de leçons, que votre sagesse vous dictera la décision salutaire. Ce n’est ni plus ni moins qu’un simple cri de cœur d’un fils d’Afrique, souhaitant dignement interpeller la conscience collective sur les menaces qui planent sur l’avenir de notre nation.

Respectueusement à vous,

Vive l’alternance en Afrique

Vive l’alternance en Guinée

Vive la démocratie

A bas l’ethnocentrisme

A bas le régionaliste

A bas le clanisme

De N’Famory Bourgeois KABA

Militant engagé pour la PATRIE

Consultant en Gestion d’entreprise,

Economiste Gestionnaire & Fiscaliste des Affaires

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