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MALI : Bamako, au lendemain de la démission du président IBK !

A l’aube, sur les ondes de la télévision publique malienne, un Comité national pour le salut du peuple déclare prendre ses « responsabilités devant le peuple et l’histoire ».

Jour d’après à Bamako. La capitale malienne s’est réveillée au petit matin sur les annonces du porte-parole des militaires, le colonel major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air, après la démission forcée du chef de l’Etat« Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire », a déclaré à l’aube l’homme sur la télévision publique ORTM, avant d’affirmer que tous les accords internationaux du Mali seraient respectés et qu’une transition politique civile conduisant à des élections serait mise en place.

Les mutins acclamés par la foule sur la place de l’Indépendance à Bamako. AFP/Malik Konaté

La nuit a été étonnamment calme à Bamako. Les grins, ces lieux où les hommes se retrouvent d’ordinaire tard le soir pour palabrer ou jouer aux cartes, un verre de thé à la main, sont restés déserts dans les rues du quartier de Badalabougou, pourtant au cœur des manifestations quelques semaines auparavant. C’est là que le week-end du 10 juillet, entre onze et vingt-trois personnes avaient trouvé la mort selon les versions. Dans la nuit de mardi, seuls les crépitements des armes à feu rappelaient cette folle journée du 18 août.

A minuit, l’intervention du président Ibrahim Boubacar Keïta, annonçant sa démission sur la chaîne nationale, a clôturé l’acte I de cette nouvelle page d’histoire malienne en train de s’écrire en direct. « Si aujourd’hui il a plu à certains éléments de nos forces armées que cela devait se conclure par ma démission, ai-je réellement le choix que de m’y soumettre ? Car je n’ai jamais souhaité que le sang coule », a-t-il déclaré, ajoutant que les dissolutions de l’Assemblée nationale et du gouvernement prenaient effet au même instant.

« Pas eu d’effusion de sang »

Quelques heures plus tôt, déjà, des cris de joie résonnaient entre les murs de banco, cette terre crue qui sert aux constructions basses. La ville entière semblait n’avoir qu’une phrase sur les lèvres : « IBK a été arrêté. » Ce souhait était celui d’une partie des manifestants qui scandaient leur mécontentement tous les vendredis depuis le 5 juin. Des rassemblements ont pu être observés ici et là dans la capitale avec cris de liesse et tirs en l’air.

Dans l’après-midi, dans une grande confusion qui a duré plusieurs heures, des mutins du camp militaire de Kati, commune adjacente de Bamako, s’étaient en effet rendus au domicile du président de la République, arrêté aux côtés de son premier ministre, Boubou Cissé. Dans la capitale de 2,5 millions d’habitants, où la misère côtoie l’opulence et où le ressentiment contre une classe dirigeante est très fort, des scènes de pillage aux différents domiciles des représentants de l’Etat ont eu lieu. Lire le suite sur Le Monde Afrique.

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