A quelques heures de la fin du délai réglementaire pour les dépôts des dossiers de candidature à l’élection présidentielle prévue le 18 octobre prochain, l’Union démocratique de Guinée (UDG) et ses alliés ont annoncé dans une déclaration rendue publique ce mardi 8 septembre 2020 à Conakry qu’ils ne prendraient pas part au scrutin présidentiel.
Le parti dirigé par l’homme d’affaires Mamadou Sylla, qui avait participé au double scrutin législatif et référendaire du 22 mars dernier, et ses alliés justifient ce boycott de la présidentielle par le manque de transparence du fichier électoral. Concrètement, la coalition politique dénonce « des insuffisances notoires et un manque de transparence de nature à poser d’énormes problèmes à l’issue du scrutin », avant de dénoncer : « Aucune disposition rassurante n’est mise en place, eu égard aux ratés néfastes et scandaleux, relevés pendant les dernières élections législatives ».
Plus loin, ils rappellent que « plus de deux cents de nos concitoyens ont été tués en défendant la démocratie et l’alternance, sans que les coupables ne soient encore confondus, poursuivis et condamnés ».
L’Union démocratique de Guinée et ses alliés dénoncent également « les multiples violations des droits humains relevées sur toute l’étendue du territoire national, exacerbées par l’attaque ignoble contre les principales autorités morales des 4 coordinations régionales, réunies en conclave au domicile d’Elhadj Sèkhouna Soumah à Tanènè », dans la préfecture de Dubréka, le 1er septembre 2020.
Suite aux élections législatives controversées du 22 mars dernier, l’UDG a réussi à faire élire quatre députés dans la nouvelle Assemblée nationale, devenant la deuxième force politique du parlement guinéen largement dominé par la mouvance présidentielle, le RPG/Arc-en-ciel. Ce qui a permis à son leader, ,Mamadou Sylla, de revendiquer le statut du chef de file de l’opposition de la neuvième législature.
Thierno Diallo (@cireass)