Dans la plupart des grands hôpitaux de Conakry et de l’intérieur du pays, il y a un service des urgences dédié à la prise en charge des cas graves pour les soins et permettre aux patients de bénéficier un repos normal jusqu’à leur rétablissement pour ceux qui n’y décèdent. A l’hôpital préfectoral de Coyah, notamment dans cette “salle de mode de surveillance », si l’accueil des médecins est à cordial, il y a un bruit de grand marché qui y règne à tout moment.
C’est le constat qu’a fait Mamadi C. récemment hospitalisé dans cette salle du service des urgences. “Il y a trop de bruit dans cette salle dite mode de surveillance. Tu entends quelques parents de patients, des médecins de gardes parler comme s’ils étaient à un concert. Un monsieur a effectué un appel dans la salle à haute voix comme s’il était assis dans son salon. Les gens font des vas et vient comme si c’était au marché Madina. Tu entends les téléphones sonner, vraiment c’est bizarre et avec ça un patient ne peut pas se reposer. Même la maternité où il y a les cris des bébés est mieux que là-bas », raconte-t-il.
Et d’ajouter : “La journée, les médecins s’occupent bien de vous. Les médecins-chefs en rentrant chez eux vous rassurent qu’il y a des médecins qui passeront vous voir pour connaître votre état, mais ce n’est pas vrai. Un patient a appelé les médecins de gardes une nuit aux environs de 2 heures, personne n’est venu. Il y a quelqu’un qui, comme il a une connaissance là-bas, a expliqué son gars la situation du patient. C’est lui qui s’est occupé de lui. Le lendemain, personne n’est venu le voir pour savoir s’il va bien ou pas et pourtant il avais mal la nuit. Généralement la nuit, quand on appelle certains médecins de gardes, ils disent qu’ils sont occupés ».
Selon d’autres patients, avec lesquels nous avons échangé hors micro, les mauvaises pratiques dans cet hôpital sont connues de tous, mais personne ne lève le petit doigt pour mettre fin à cette situation.
Interpellé par Ledjely.com sur ces accusations, Dr David Asoko, le directeur de l’hôpital préfectoral de Coyah a déclaré être conscient de la situation et promis des actions pour la remédier. “Je prendrai des dispositions contre cela », a-t-il promis lors d’un échange téléphonique.