Ledjely.com
Accueil » Candidate à la présidentielle du 18 octobre, Dr. Makalé Traoré dévoile le programme de gouvernance du PACT
A la uneActualitésGuinéePolitique

Candidate à la présidentielle du 18 octobre, Dr. Makalé Traoré dévoile le programme de gouvernance du PACT

Au lendemain de la clôture des dépôts de candidatures pour l’élection présidentielle du 18 octobre prochain, la présidente du Parti de l’action citoyenne pour le travail (PACT), engagée dans la course, a tenu ce mercredi 9 septembre 2020, à son siège sis à Dixinn, sa première conférence de presse. Objectif pour Dr. Makalé Traoré, faire part de son Programme de gouvernance aux citoyens guinéens en vue du scrutin présidentiel.

A travers son programme axé sur 5 piliers, elle entend notamment créer 5 000 emplois par an pour un budget de 3 000 milliards en faveur des jeunes, mettre en place un fond de garantie de 1 000 milliards pour les femmes, tripler le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) et augmenter la pension de retraite de 2 à 3 millions pour les retraités, soit 120 milliards par an. Ce, notamment avec des fonds engrangés de la mise en place d’un gouvernement « d’intégration national » de 24 ministres.

A l’entame de ses propos, Dr Makalé Traoré a justifié sa candidature par la situation sociopolitique du pays qui, selon elle, est caractérisée par la mauvaise gouvernance, la pauvreté, l’injustice sociale et la fragilisation du tissu social et de la quiétude sociale. « Notre concession de l’économie tranche avec la gestion de l’économie en cours dans notre pays depuis plusieurs années. Nous savons aujourd’hui par nos constats que la croissance à deux chiffres même n’induit pas forcément le développement, et même peut avoir des effets contraires, et peut appauvrir des populations et réduire leur pouvoir d’achat », a-t-elle expliqué.

Poursuivant, la leader du PACT a indiqué que son parti utilise une approche différente des partis politiques classiques. « Au lieu de mettre en place des comités de base, de sections, de fédérations, pour nous, devenus maintenant révolus, parce que source de conflit, d’illusions, de bagarres, de morts et de destruction de biens publics et privés, nous avons conçu et développer un parti qui est fondé sur la citoyenneté, et c’est pour cette raison que nous mettons des équipes citoyennes dans nos carrés, secteurs, quartiers, communes urbaines et rurales ».

Parlant de son projet de société, elle entend mettre en place un programme gouvernemental d’inclusion sociale, économique et politique. « Ce programme présidentiel concerne les jeunes qui connaissent un chômage massif. C’est pour cela qu’au lieu de concevoir un programme de société, j’ai conçu un programme de gouvernance basé sur des engagements », a-t-elle expliqué.

Pour se faire, l’ancienne ministre de la Fonction publique préconise la mise en place d’une fonction publique locale. Car, estime-t-elle, « la fonction publique générale ne peut pas absorber tout le monde. On a de milliers de besoin dans nos communes et nos communautés ; seulement les communautés n’ont pas les moyens pour prendre en charge les emplois. Il faut que l’Etat au niveau du budget prenne en charge les jeunes qui peuvent être employés au niveau des communautés ». Elle annonce également l’augmentation des bourses d’études de 500 à 600 dollars avec une installation de 500 dollars pour les lauréats.

Plus loin, elle promet également de tripler le SMIG dès son avènement à la magistrature suprême. « En Guinée un cadre à la retraite meurt généralement deux ans après. Vous prenez un cadre qui n’a été corrompu, qui a bien travaillé, qui n’a jamais volé, qui va à la retraite pour vivre avec moins de 500 000 par mois, ce n’est pas normal. Je bonifie les retraites, les cadres supérieurs (auront) 3 millions de plus, en plus de (ce qu’ils reçoivent) de leur retraite normale, et les cadres moyens 2 millions de francs », a-t-elle promis.

Autre engagement : faire des travaux ménagers un emploi domestique rémunéré mensuellement pour les femmes défavorisées. « J’ai créé l’une des deux plus grandes coalition de femmes qui compte près de 2 000 organisations de femmes. Ces plateformes comptes plus de 53 000 adhérentes permanentes sur toute l’étendue du territoire national, je connais la souffrance des femmes au quotidien, leur humiliation », assure l’ancienne présidente de la Coalition des femmes et filles de Guinée (COFIG). Elle annonce également la mise à disposition d’un fond de garantie de 1 000 milliards pour les femmes.

Hawa Bah

Articles Similaires

Kaloum : les victimes de l’explosion du dépôt exigent leur dédommagement

LEDJELY.COM

Immersion à Kalako : un rituel qui a perdu de sa symbolique

LEDJELY.COM

Armée : un capitaine radié du BATA

LEDJELY.COM

Décret : le président de la Transition dissout les conseils communaux

LEDJELY.COM

Pr Bano Barry : « La présidence n’est pas une école où on apprend à gouverner »

LEDJELY.COM

Guinée : lancement des travaux de construction du siège de l’Assemblée Nationale

LEDJELY.COM
Chargement....