Les enjeux liés à la présidentielle du 18 octobre jouent en faveur des militants du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) qui demeuraient détenus à Kankan, pour leur implication supposée dans les violences enregistrées le 22 mars et jours suivants dans la ville de N’zérékoré. En effet, dans une démarche qui s’apparente à un deal, 35 d’entre eux – sur 42 – viennent d’être libérés sur instruction du parquet de N’zérékoré, rapporte le correspondant du ledjely.com à Kankan. Une décision qui intervient d’une part à la veille de la manifestation programmée du FNDC, mais aussi dans un contexte où l’électorat manifestait des signes de défiance à l’égard du parti au pouvoir et à son candidat Alpha Condé
Poursuivis pour des faits de détention d’armes illégales, port illégal d’armes et complicité, ces 35 détenus bénéficient, dans les faits, d’une liberté assortie de contrôle judiciaire. La décision a été prise par le parquet de N’zérekoré à la suite d’une requête de libération introduite par la coordination nationale de la forêt.
Si cette libération peut bien réjouir les parents des intéressés, il n’est pas exclu que l’opposition, quant à elle, y voit la preuve de l’instrumentalisation de la justice, à des fins politiques, qu’elle dénonce régulièrement.
Michel Yaradouno pour le djely.com