En marge de la cérémonie de lancement de la campagne de vaccination contre la poliomyélite organisée le vendredi dernier à Kankan, les responsables du ministère de la Santé, d’une part, et les partenaires que sont l’UNICEF et l’OMS, de l’autre, ont conjointement animé un point de presse avec au menu toutes les stratégies envisagées pour venir à bout de la poliomyélite dans le pays. A l’occasion, les intervenants ont assuré de la détermination avec laquelle leurs institutions respectives entendent éradiquer les derniers cas de la maladie ayant récemment été enregistrés dans la région. C’est du moins ce que rapporte le correspondant du djely.com basé en Haute Guinée.
Au cœur de la stratégie qui sera déroulée, on a bien sûr la vaccination. D’ailleurs, dès l’entame des interventions, chacun a tenu à louer les efforts consentis dans le cadre de l’amélioration du programme élargi de vaccination (PEV) dans notre pays, grâce à l’appui des partenaires, a-t-on noté. Amélioration qui se traduit en particulier par le fait que la vaccination a lieu dans presque tout le pays, à travers les postes et centres de santé.
En ce qui concerne la poliomyélite précisément, Dr. Moustapha Dabo, coordinateur national du PEV et Soins de santé au ministère de la Santé, est d’abord revenu sur l’effort qui aura été consenti ces 30 dernières années. « Depuis plus de 30 ans, notre pays organise les vaccinations contre la poliomyélite, nous sommes parvenus à éradiquer certains types grâce à ce travail et à des campagnes de routine organisées dans les centres de santé », assure-t-il. Toutefois, admet-il : « avec de nouvelles naissances et les cas de réticence, nous ne parvenons pas à éradiquer ce type poliomyélite dérivé » Plus précisément, note-t-il : « grâce à l’appui des partenaires, nos équipes feront le porte-à-porte dans les dix-huit districts sanitaires du pays pour vacciner les enfants de moins de cinq ans, le monitoring sera aussi fait par nos amis de la CICR et l’appui du CDC a permis d’avoir les superviseurs nationaux qui appuieront et aideront à l’atteinte des résultats escomptés ».
Du côté des partenaires, la mobilisation et la disponibilité sont également au rendez-vous. Ainsi, Dr. Roxi N’kiko, déléguée du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) et représentante de l’institution à la rencontre souligne : « Notre institution et d’autres partenaires ont aidé le pays dans l’achat des vaccins et leur acheminement en Guinée, UNICEF vient aussi en appui à la mobilisation communautaire avec le déploiement et la prise en charge de 2131 mobilisateurs sociaux qui passeront les messages afin d’inviter les citoyens à garder leurs enfants à domicile. Nous avons également mis à la disposition de la croix rouge le fonds pour surveiller la qualité des vaccins afin d’être rassuré que le nombre de vaccins utilisés est égal au nombre d’enfants réellement vaccinés, et puisque nous sommes en période de covid-19, les moyens de prévention notamment les masques faciaux et chirurgicaux et les produits de lavage des mains pour éviter tout cas de contamination au nouveau coronavirus ».
Pour sa part, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à la conférence a invité la presse à s’impliquer grandement dans la sensibilisation des citoyens pour une parfaite réussite de la campagne.
Pour rappel, plus d’un million d’enfants dont l’âge varie entre 0- 59 mois sont concernés par cette campagne. Une campagne qu’il convient de prendre d’autant plus au sérieux que le vaccin est pour l’instant le seul moyen de prévention contre la poliomyélite. Il est inoffensif, ont conclu les conférenciers.
Michel Yaradouno pour le djely.com
