Quarante-huit heures après la tenue de l’élection présidentielle, les activités sont toujours paralysées à Conakry, notamment dans la haute banlieue qui est un fief de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), et ses environs. C’est le constat fait par Ledjely.com après un tour effectué dans certains endroits de la ville de Conakry et une partie de la préfecture de Dubreka.
De la Cimenterie à Fossidet en passant par Sonfonia et Foulamadina, les commerces sont fermés et la circulation est morose. “Vous savez quand Cellou a fait sa déclaration hier pour annoncer sa ‘victoire’, il y a eu des affrontements par endroit entre les forces de l’ordre et ses partisans. C’est pour cela que moi j’ai peur d’ouvrir ma boutique. Rien n’est encore sûr, tout le monde attend les résultats“, explique Fodé Conté.
Sur la route, on est loin des mouvements habituels. Seuls quelques taxis motos font la ronde pour aider les rares citoyens sortis à se déplacer. “Je suis là, mais il n’y a pas de passagers presque. On n’en gagne même pas beaucoup. Ceux qui viennent ne vont pas loin”, confié Thierno Amadou, conducteur de taxi moto.
En attendant de voir plus clair concernant la situation des résultats de cette élection, la peur et l’inquiétude hantent l’esprit des citoyens. Surtout quand on sait que les contentieux électoraux sont toujours violents en Guinée.
Aliou Diallo