Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) ne lâche pas prise. Par le biais de ses avocats, le mouvement opposé au troisième mandat pour Alpha Condé, après avoir saisi la Cour pénale internationale (CPI) d’un signalement au sujet des violences ayant émaillé les manifestations anti-nouvelle constitution organisées entre octobre 2019 et mars 2020, se tourne cette fois vers le président français. S’appuyant sur la répression – documentée par la presse et différents organismes de défense des droits humains – dont les manifestants de l’opposition ont été la cible depuis la tenue de la présidentielle du 18 octobre, le Front dit redouter que les tensions ne débouchent sur la ”guerre civile” et un “bain de sang”. Et pour prévenir cette sombre perspective, le FNDC via ses avocats parisiens, sollicite du président français une dénonciation des exactions commises et aussi un plaidoyer en vue d’arrêter la spirale de violence. “Nous vous demandons solennellement, au nom du FNDC, de condamner publiquement les crimes commis contre les populations civiles désarmées et surtout l’impunité qui encourage la récurrence de ces crimes et d’œuvrer pour que des enquêtes soient diligentées pour identifier leurs auteurs et les traduire devant les tribunaux. C’est en effet une responsabilité qui incombe au Gouvernement guinéen. Nous vous demandons également de bien vouloir inviter la CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations Unies et les partenaires européens de la France à prendre toutes les initiatives requises pour une alternance démocratique réclamée par le Peuple de Guinée afin d’éviter le bain de sang qui menace“.
Ci-dessous le courrier adressé au président français par les avocats