Avant l’inhumation prévue demain samedi 7 novembre de Louis M’bemba Soumah, décédé dimanche dernier à l’âge de 77 ans, un symposium a été organisé ce vendredi au Palais du peuple à la mémoire du leader syndicaliste. C’était en présence de la famille du défunt et de responsables syndicaux. Au cours de cette cérémonie, des témoignages ont été faits par des proches et collaborateurs de l’ancien secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG).
Abdoulaye Sow, l’actuel secrétaire générale de l’USTG, a raconté avoir connu le défunt travers à son combat pour la cause syndicale, ajoutant que la disparition de Louis est une lourde perte pour la nation guinéenne. « Louis M’bemba Soumah, c’est le symbole du vrai syndicaliste en Guinée, en Afrique et dans le monde. C’était un homme digne, sincère, qui avait le contact facile, très humain, qui a combattu pour les autres, pour les pauvres. Il était le porte-voix de ceux qui ne pouvaient pas parler. Il n’a jamais mâché ses mots. Donc, aujourd’hui, on est fortement choqués. L’émotion est très forte, parce que nous perdons en lui un homme exceptionnel, un défenseur exceptionnel qui a servi non seulement les travailleurs mais aussi le peuple de Guinée », a-t-il témoigné.
Kabinet Komara, ancien Premier ministre et Chef du gouvernement, a expliqué, dans son témoignage plein de tristesse et d’émotion, avoir côtoyé le défunt au moment de la transition militaire (2009-2010). Il a indiqué avoir été marqué par la ténacité du défunt dans la lutte contre la misère que les leaders syndicats d’alors avaient menée. Au-delà de ses qualités intellectuelles et syndicales, l’ancien Premier ministre Komara retient de lui l’esprit de famille et d’amitié du défunt.
Aboubacar Soumah, le secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), a été aussi un proche collaborateur de feu Louis M’bemba Soumah. « Il a été un responsable syndical honnête, qui n’hésitait pas, il ne reculait pas. Quand il prend une décision, c’est jusqu’au bout. Dans le cadre de la revendication, aucune corruption ne peut l’arrêter, aucune exaction ne peut l’empêcher à atteindre son objectif. Il a été un brave homme, un pionnier, quelqu’un qui s’est sacrifié pour l’amélioration des conditions de vie des enseignants. Il a fait 17 fois la prison pour l’amélioration des conditions de vie » des travailleurs, a expliqué le leader du SLECG. Décédé à l’âge de 77 ans, l’ancien secrétaire général de l’USTG et le SLECG rejoindra sa dernière demeure demain samedi 07 novembre 2020.