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KANKAN : à la rencontre de Mariam Kaba, la fondatrice du centre Tawakaltou, spécialisé dans la formation d’enfants victimes d’handicap

Dans la commune urbaine de Kankan, plusieurs personnes vivent avec un handicap. Dans la ville, on y rencontre des déficients visuels (aveugles), des sourds-muets ou encore des victimes d’autres formes d’handicap physique, comme la mobilité réduite. En plus de leur problème physique, ces personnes ont du mal à trouver de quoi subvenir à leurs besoins. Souvent marginalisés dès leur bas âge, rares sont ces handicapés à avoir pu étudier ou apprendre un métier. Pour survivre, beaucoup d’entre eux sont obligés de faire la mendicité dans les rues de la ville.

Pour inverser cette tendance, Mariam Kaba — elle-même handicapée physique — a ouvert un centre de formation pour cette catégorie de personnes vulnérables, avec l’appui de son mari et d’autres partenaires venant en aide aux handicapés. L’activiste a accordé un entretien au correspondant régional du Djely en Haute-Guinée…

Situé au quartier Morioulén dans la commune urbaine de kankan, le Centre Tawakaltou est spécialisé dans la formation et l’apprentissage d’enfants victimes de handicap physique ou mental.

Dans ce lieu, la priorité est réservée aux enfants handicapés qui, le plus souvent, sont à la maison ou vivent de la mendicité et n’ont pas la chance d’aller à l’école ou apprendre un métier. « Il y a beaucoup d’enfants victimes de handicap. Ils ne bénéficient pas des mêmes droits que les enfants normaux. Ce qui est injuste, car chacun naît libre en droit et en devoir. En Guinée, souvent, tout le monde sort les matin et laisse les handicapés seuls à la maison sans se soucier de leur avenir. Cela me choque beaucoup, car je suis aussi victime de handicap », a expliqué Mariam Kaba, revenant sur les raisons qui l’ont poussée à ouvrir son centre.

« Tawakaltou est le seul centre spécialisé orienté vers les enfants victimes de handicap à l’intérieur du pays. Ici, nous formons des enfants handicapés, mais aussi non handicapés. Ils reçoivent tous les mêmes cours, quelque soit leur situation. Les coûts sont très abordables pour les enfants handicapés. Au-delà des cours d’enseignement classique, il y a aussi l’apprentissage des enfants à des métiers, comme la couture, la cordonnerie, etc. Au dernier examen d’entrée en 7e année, on a enregistré 78% d’admission », a ajouté celle qu’on appelle “MK”, les initiaux de son nom Mariam Kaba.

Parlant des difficultés auxquelles les enfants victimes de handicap font face, l’activiste assure que c’est dans l’environnement familial qu’elles sont plus fréquentes. « Ce sont des parents qui fatiguent un peu. Les handicapés ne sont pas beaucoup considérés dans les familles. Sinon le reste, ça se passe bien », a-t-elle nuancé.

Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com

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