Les violences postélectorales qui ont éclatées au lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier laissent encore des traces. Plusieurs boutiques et magasins ont été vandalisés, des véhicules incendiés et même des édifices publics ont payé les frais des affrontements entre militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et agents des forces de défense et de sécurité.
Plus d’une semaine après la fin des violences, certaines victimes ont du mal à relancer leurs activités. « Je suis très triste. C’est ici que je gagnais un peu, mais toute ma salle de jeux a été détruite. Si au moins cela fonctionnait, je pourrais gagner de quoi nourrir ma famille. J’ai trois enfants », explique Abdou Kourouma, victime.
Les traces violences sont encore vues comme une sorte de poignard dans le dos par certaines victimes. « Aujourd’hui, je suis là comme si je ne vis plus ; ma boutique a été vandalisée. Pourtant, nous sommes tous Guinéens », rappelle Mamadou Malal.