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COVID-19 : les planteurs d’anacarde ressentent l’impact de la pandémie sur leur activité

La préfecture de Boké est située à 300 kilomètres de la capitale guinéenne, Conakry. Dans cette localité, la culture d’anacarde est l’une des principales activités économiques des habitants. Chaque année, ce sont plusieurs tonnes de ce produit qu’on récolte dans les plantations.

Mais cette année 2020, crise sanitaire oblige, n’a pas été rose pour les planteurs. D’énormes pertes ont été enregistrées par les planteurs qui ont vu leurs récoltes en chute, à cause principalement de l’apparition de la pandémie du nouveau coronavirus.

Face à cette situation, la fédération des planteurs d’anacarde est partagée entre peur et inquiétude. « Nous nous ne savions pas ce qu’il faut depuis l’arrivée du COVID-19 en Guinée. Ce sont des personnes qui viennent ramasser les noix d’acajou. Mais cette année ça n’a pas été le cas. Il n’y avait pas de circulation, donc plus de 80% n’ont pas été ramassés par les travailleurs. Et le peu qui a été ramassé est stocké en brousse, puisque les bateaux qui devaient chercher la marchandise pour l’exportation ne sont pas venus. Quand il n’y a pas de retour, les investisseurs ne viennent pas. Nous leur avons écrit sur Internet pour leur dire de nous envoyer de l’argent pour qu’on leur achète et stocke mais ils n’ont pas accepté », a expliqué Alpha Santana Koulibaly, le président de la Fédération des planteurs d’anacarde.

La ville de Boké qui est réputée pour sa production d’anacarde a ressenti l’impact de la pandémie du nouveau coronavirus. Les planteurs sont confrontés aux difficultés de pouvoir écouler le peu de récolte qu’ils ont sous les mains. « Nous n’avions jamais connu une situation pareille. Cette année, nous avons investi tout notre argent qui était avec nous et finalement rien n’a marché. Moi, j’ai plus de deux champs d’anacarde, mais je ne peux même pas défricher cette année puisse que je n’ai pas d’argent pour payer les gens qui le font. C’est un travail qu’une seule personne ne peut pas faire. Ainsi si on n’a pas d’argent pour faire face aux dépenses, ça devient très compliqué », a fait remarquer Alseny Camara, planteur.

Ces planteurs d’anacarde sont aussi confrontés à d’autres difficultés, créées notamment par l’exploitation minière. Celle-ci impacte non seulement les plantations, mais aussi tout l’environnement. « Avec toutes ces difficultés, nous sommes aussi confrontés à l’expropriation de nos terres. Les sociétés minières touchent parfois nos plantations et nous perdons beaucoup. Ce qu’il faut retenir, c’est que nous avons souffert et nous avons du mal à nous en sortir d’ailleurs », s’est lamenté de son côté Elhadj Mamadou Saliou Diallo.

Aliou Diallo

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