Nous sommes à Garama, une localité située dans la sous-préfecture de Kolaboui, préfecture de Boké. Dans ce village, la culture maraîchère est l’une des principales activités de ses habitants. Dans un champ, nous rencontrons sa propriétaire Marietou Diallo, âgée d’à peine 18 ans.
Cette jeune femme marque la différence, en s’adonnant à l’agriculture, une activité réservée en grande partie aux hommes. Ce qui attire l’attention sur la petite Marietou Diallo, c’est son courage et sa fierté de pratiquer cetta activité. « Je suis très contente d’être dans la brousse pour faire l’agriculture », dit-elle à l’entame de notre entretien.
Sur les lieux, c’est une technique d’irrigation manuelle qui est utilisée, nécessitant d’importants efforts physiques. « Je fais la même que les jeunes avec lesquels nous travaillons. Pour moi, il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes qui travaillent dans les champs. Il faut travailler comme on peut », explique Marietou Diallo.
Derrière chaque activité, il y a des raisons qui poussent les pratiquants à s’y lancer. Chez cette jeune femme, elle tire ses motivations de ses parents. « J’ai grandi avec mes parents, je suis issue d’une famille qui pratique cette activité depuis très longtemps, dont pour moi c’est une fierté », indique-t-elle.
S’agissant des difficultés qu’elle rencontre, Marietou Diallo explique qu’elles sont à la fois d’ordre technique et économique. « Nous rencontrons des difficultés. Avant, on pouvait bien écouler nos produits dans les marchés. Mais maintenant, c’est difficile depuis notamment l’apparition de cette maladie. Actuellement, pour avoir de l’engrais, c’est très cher. Nous n’avons pas aussi tous les outils de travail appropriés », a-t-elle conclu.
Aliou Diallo