L’humanité célèbre ce jeudi 3 décembre la Journée internationale des personnes handicapées. Si avec la crise du nouveau coronavirus aucune célébration de grande envergure n’est prévue dans le pays, elle coïncide cependant à un nouvel appel à la ville morte dans la capitale guinéenne Conakry, lancé par l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD).
Interrogée par Ledjely.com, Massoud Barry, la présidente de l’Organisation de secours aux personnes handicapées de Guinée (OSH-Guinée), est tout d’abord revenue sur l’importance de cette journée. « Elle est notre journée ! Nous profitons d’elle pour pour rappeler que nous ne sommes pas des personnes à exclure du processus de développement de notre pays. Cette année, rien comme grande festivité n’est prévu à cause du COVID-19. Nous essayerons simplement de faire nos communications dans les médias pour parler de nos droits et devoirs », a-t-elle expliqué.
S’exprimant sur l’appel à la ville morte lancé par l’UFDG et l’ANAD, elle a invité les opposants au président Alpha Condé à le reporter à une date ultérieure. « Nous invitons les opposants à reporter leur journée ville morte pour que les petites activités que nous avons prévues soient réalisées comme souhaité », a lancé Massoud Barry.
Quant aux parents qui exploitent leurs enfants dans la mendicité à cause de leurs handicaps, la présidente de l’OSH-Guinée leur rappelle que cela est un crime et une situation à déplorer. « On ne doit pas profiter de l’handicap de son enfant pour faire de lui celui qui doit supporter la famille. Il faut plutôt l’inscrire à l’école, car s’il étudie bien, il peut devenir un cadre pour sa famille et le pays. Aujourd’hui, beaucoup de personnes handicapées occupent des postes de responsabilité parce qu’ils ont étudié », a-t-elle fait remarquer.
