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CONAKRY : plusieurs présumés violeurs présentés à la presse

La Brigade spéciale de protection des personnes vulnérables a procédé, ce mardi 8 décembre 2020, à la présentation de trois présumés violeurs de filles âgées entre 12 et 16 ans dont un cas dans la commune urbaine de Coyah, les deux autres dans les communes à Conakry. Si les enquêteurs assurent que tous les accusés ont reconnu les faits pendant leurs auditions, ces derniers ont cependant nié en bloc devant les journalistes les faits qui leur sont reprochés.

Devant la presse, l’adjudant-chef Bernard Tinguiano, commandant de la Brigade spéciale de protection des personnes vulnérables, est revenu sur les circonstances dans lesquelles les présumés viols se sont produits. “Un cas s’est produit dans la préfecture de Coyah. Là, il s’agit d’un viol collectif. Ce sont deux jeunes qui ont pris une fille et la violée en brousse. Sur les deux accusés, il y a un qui a été interpellé (…) Les faits concernant le deuxième cas de viol se sont passés à Kobayah (Ratoma), où un jeune a violé une fille suivi de grossesse. Et le troisième cas, les faits se sont passés à Tombolia dans la commune de Matoto, où une fille de 12 ans a été violée par un jeune ».

Élève au primaire, l’une des présumées victimes, âgée de 12 ans, a expliqué les circonstances dans lesquelles le viol se serait produit. “Je partais acheter du savon dans la boutique de mon amie. Mais je ne savais pas que cette dernière était absente, on s’est croisé en cours de route. Et sur le chemin, deux jeunes nous ont appelé. Nous sommes parties et ils nous ont demandé si on peux garder un secret. On a dit oui. Ils ont fait sortir leurs photos, ils nous ont dit d’envoyer de l’argent et un complet. Moi, j’ai envoyé 100 000 francs guinéens et ma copine 200 000. Et quand je suis venue, l’un de ces jeunes m’a envoyé dans une maison, il a attaché mes deux mains et ma bouche, il a commencé à me violer et j’ai crié. C’est ainsi que des jeunes du quartier son venus pour l’arrêter ».

Une accusation rejetée en bloc par le présumé violeur de 24 ans, mettant en cause son ami qui est en fuite. “Je ne l’ai pas violée ! C’est mon ami qui l’a violée et il est en fuite ».

Le cas qui a entrainé une grossesse concerne une mineure de 16 ans, élève en 6ème année, et implique un homme de 29 ans, marié et père d’une fille. Alors que les deux évoquent une relation, les parlent de la fille parlent, eux, de viol. “Je n’ai pas été violée, je suis en relation avec ce jeune depuis 2 ans maintenant. C’est dans ça que je suis tombée enceinte. Il ne m’a pas violé », a expliqué la fille, enceinte de 3 mois.

Niant le viol, le jeune de 29 ans reconnaît toutefois la paternité de la grossesse. “Je ne l’ai pas violée, je sortais avec elle. Mais un jour, elle a disparu de la maison famille après un désaccord avec eux. C’est ainsi que ses parents m’ont convoqué. Après deux jours de recherches, on a retrouvé la fille. Mes amis et moi, nous l’avons déposée chez ses parents. C’est ainsi qu’ils m’ont arrêté pour me déposer à cette brigade. Je n’ai pas violé leur fille, mais plutôt je suis son petit ami depuis 2 ans (…) Je reconnais la paternité de la grossesse, mais une fois encore, je ne l’ai pas violée (…) C’est parce que ses parents ont les moyens qu’ils veulent m’envoyer derrière les barreaux pour viol », s’est-il défendu.

Balla Yombouno

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