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JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’HOMME : TLP-Guinée exige la levée de l’interdiction de manifester

C’est par une minute de silence à la mémoire de feu Abdoul Gadiri Diallo, ancien président de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH), que la section guinéenne de Tournons La Page (TLP-GUINÉE) a démarré la célébration de la 72e journée internationale des droits de l’homme.

Placé sous le signe de l’impact du COVID-19 sur les droits de l’homme, la rencontre a mobilisé des activistes de la société civile à la maison des jeunes de Taouyah, dans la commune de Ratoma, ce 10 jeudi décembre 2020.

L’occasion a été également mise à profit par les organisateurs pour exiger du gouvernement guinéen la justice pour les victimes de manifestations sociopolitiques (morts, blessés et ceux ayant perdu des biens), la libération de tous les détenus politiques et des défenseurs des droits de l’homme actuellement retenus dans les prisons du pays, l’abandon de toutes les poursuites contre eux, l’arrêt des kidnapping, des arrestations arbitraires et du harcèlement des opposants au régime, la levée de l’interdiction du droit constitutionnel de manifester mais aussi l’arrêt du harcèlement judiciaire contre les journalistes, les libres penseurs et des autres citoyens.

Dans son intervention, Mamadou Bailo Barry, président de la séance, a expliqué que la plateforme Tournons La Page est un rassemblement d’acteurs et d’organisations de la société civile africaine et européenne qui a pour objectif de promouvoir les droits de l’homme, l’alternance démocratique et la bonne gouvernance en Afrique, précisant qu’en dehors de la Guinée, la structure est présente au Burundi, au Cameroun, au Congo-Brazzaville, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Niger, au Tchad et au Togo.

« Nous célébrons cette journée internationale des droits de l’homme en Guinée dans un contexte très difficile pour les droits de l’homme et les défenseurs des droits de l’homme, marqué par la privation de l’exercice des libertés individuelles et collectives au nombre desquelles, le droit de manifestations et la liberté d’aller et de venir d’une catégorie de personnes. Ensuite, des arrestations arbitraires et kidnapping de centaines d’opposants et activistes de la société civile qui, parfois ne respectent aucune procédure de droit en la matière », a indiqué M. Barry.

Poursuivant, il est revenu sur un certain nombre d’actions mises en œuvre par TLP-GUINÉE, comme le signalement au bureau du procureur de la Cour pénale internationale en octobre 2020 de certaines violations des droits de l’homme, la mission de plaidoyer de 9 jours en Europe auprès des institutions européennes en octobre 2020 également.

De son côté, Nouhan Traoré, ex-chef de cabinet du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, a estimé que la crise sanitaire due au nouveau coronavirus a servi de prétexte à certains États pour poser des actes allant dans le sens de violations des droit de l’homme. « La lutte contre le COVID-19 va forcément avoir un impact sur les droits et libertés, mais il faut que ces violations des droits et libertés répondent à un certain nombre de conditions : conditions de l’égalité, de proportionnalité et de l’utilité publique », a insisté celui qui milite désormais dans la société civile.

A noter que c’est en 1948 que la déclaration universelle des droits de l’homme a été adoptée.

Hawa Bah

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