Situé à vingt kilomètres du chef lieu de la préfecture de Kankan, Boriah – un district de la sous-préfecture de Tintioulen – est une zone à vocation agro-pastorale. Avec une population estimée à plus de 12 000 habitants, cette localité fait face à une pénurie d’eau qui ne dit pas son nom. C’est le constat fait sur place par le correspondant régional du Djely en Haute-Guinée.
Malgré son appellation de Château d’eau de l’Afrique de l’Ouest, la Guinée peine à offrir de l’eau potable à ses habitants. En zone rurale, cette situation particulièrement perceptible. En effet, les femmes qui vivent dans les zones rurales rencontrent des sérieuses difficultés pour avoir de l’eau potable, surtout en cette période de saison sèche.
C’est le cas au district de Boriah, dans la sous-préfecture de Tintioulen à Kankan, en Haute-Guinée. Sur quatre forages existant dans ce village, un seul est disposé à répondre aux besoins de la communauté. Pour s’approvisionner en eau, les femmes de cette bourgade sont obligées de faire recours aux puits et aux cours d’eau. “Nous souffrons énormément pour avoir de l’eau, ce qui nous empêche même d’exercer certaines activités. Quand on vient à la pompe le matin, on peut rester jusqu’à 12 heures sans avoir le minimum d’eau. Nous risquons également nos vies, car si on ne trouve pas d’eau à la pompe, on part vers les puits », explique Ciré Camara, une habitante de Boriah.
Conscient de la problématique d’accès à l’eau potable dans le village, le président du district de Boriah plaide auprès des autorités et des partenaires au développement pour leur venir en aide. “Je lance un appel à tout le monde pour aider notre localité pour avoir de l’eau potable », dit-il.
Si rien n’est fait, le mal va s’empirer chaque jour ; d’autant que nous sommes en période de saison sèche. Une période pendant laquelle les puits et les cours d’eau tarissent dans presque toutes les parties du pays.
Michel Yaradouno, de retour de Boriah pour Ledjely.com