Situé à environ 80 kilomètres de la préfecture de Siguiri, le district de Kourémalé dans la sous-préfecture de Doko, frontalier avec la République du Mali, est en manque criard d’infrastructures scolaires. Dans cette localité, certains élèves guinéens sont obligés de traverser la frontière pour aller étudier dans la partie malienne. C’est ce qu’a confié le directeur de l’unique école publique existante dans la zone lors d’un entretien téléphonique accordé au correspondant du Djely en Haute-Guinée.
« Notre établissement compte 600 élèves dont 102 filles, et 12 enseignants s’occupent de ces enfants. Mais nous avons beaucoup de problèmes dont la pléthore de l’effectif, la vétusté du bâtiment et le manque de latrines. Si nous recevons de nouveaux élèves, nous sommes obligés de les installer ça et là par manque de salles. Pour une population de 15 000 habitants, nous n’avons pas de collège public ici ; le seul qui existe est privé et il coûte excessivement cher. Le pire dans tout cela est que beaucoup de parents d’élèves, par manque de moyens financiers et d’infrastructures, amènent leurs enfants de l’autre côté de la frontière, chez les Maliens », a expliqué Mohamed Kamissoko.
Parlant des dispositions sanitaires prises pour éviter la contamination au COVID-19, il a indiqué avoir reçu quelques kits de prévention de la part de la Direction préfectorale de l’Education (DPE) de Siguiri.
Cette école a été créée en 1966. Mais elle a du mal à changer de visage, malgré la richesse de la localité qui, faut-il le rappeler, est une zone aurifère très importante.
Michel Yaradouno, correspondant régional pour Ledjely.com