A moins 24 heures de l’inauguration du patriarcat de Macenta, construit par le ministre Oyé Guilavogui, des communautés locales se déchirent. Des manifestations sont signalées ce samedi 26 décembre 2020, dans cette partie du Sud du pays entre les jeunes de deux communautés.
Pour cause, chacun de deux côtés réclame la paternité de la ville de Macenta, apprend-t-on de source locale.
C’est très tôt ce samedi matin que les jeunes appartenant à la communauté Maniah, l’une des principales ethnies de Macenta, ont érigé des barricades à l’entrée du quartier Galédazou, où est construit ce nouveau logement du patriarche.
Selon un citoyen joint au téléphone par Ledjely.com, ces jeunes s’opposeraient à l’inauguration prévue demain du logement du patriarche et à son intronisation. Car, pour eux les Maniah, seraient les fondateurs de la ville de Macenta, et que c’est révoltant de voir une autre ethnie s’approprier de la paternité de Macenta, nous a confié ce citoyen sous anonymat.
Informés, des jeunes de l’autre communauté, Lomah, n’ont pas tardé à répondre. « Dès que l’information a été portée au niveau de l’autre communauté, les quartiers Zazazia, Patrice et Bamala se sont vu barricadés à leur tour par le camp de ceux-là qui veulent inaugurer le logement du patriarche, le 27 décembre 2020. Il y a eu accrochage au rond point Dabanani à côté de la gendarmerie. On pouvait voir des jeunes avec des machettes en main », a ajouté notre interlocuteur.
Joint au téléphone par notre rédaction, le maire a confirmé l’information mais sans pour autant donner le moindre détail.
La tension est encore palpable malgré l’intervention des forces de l’ordre.
Nous y reviendrons…
Niouma Lazare Kamano, N’Zérékoré pour Ledjely.com
