Après l’adoption hier mercredi d’une résolution relative à la réglementation de l’existence et du fonctionnement des coordinations régionales et organisations assimilées en République de Guinée, les députés de l’Assemblée nationale pourraient aller plus loin. En effet, les élus entendent, après avis favorable, faire une proposition de loi sur les coordinations régionales. C’est du moins ce qu’a annoncé ce jeudi le député Fodé Mohamed Soumah, le président de la Génération citoyenne (GeCi) au cours d’une intervention dans Les Grandes Gueules de radio Espace.
Il a également profité de cette intervention pour expliquer l’un des motifs de la soumission de la dite résolution au président Alpha Condé. « On a interpellé [le président de la République] sur le fait qu’il est une partie du problème. Maintenant, il devrait être une partie de la solution. Si le président cautionne que j’enlève une personne, mais que le patriarche, ou le kountigui ou une autre autorité vienne m’interpeller pour que je la remettre sur place, mais il est interpellé. Lorsqu’un juge décide que je suis coupable [d’un fait] et que derrière, il vient faire un non-lieu, c’est grave ! Je pense qu’il faut que la restauration de l’autorité de l’Etat soit enfin une réalité. Et cela passe par la tolérance zéro et [le fait de] garder ces structures dans leurs formes originelles », a estimé Fodé Mohamed Soumah.
Des coordinations régionales ont été citées comme étant l’une des causes des violences meurtrières à caractère communautaire, survenues les 26 et 27 décembre dernier à Macenta. Elles sont aussi pointées du doigt à N’Zérékoré où deux sages se disputent le poste de patriarche de la ville. D’ailleurs, chacun des deux protagonistes s’est fait intronisé patriarche de N’zérékoré, suite à une divergence avec les autorités locales sur le choix du remplaçant du défunt.