Invité ce jeudi 14 janvier 2021 dans l’émission Les Grandes Gueules sur la radio Espace FM, Aboubacar Soumah, le secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a répondu à un certain nombre d’étiquettes qui lui sont régulièrement collées.
La première concerne des accusations de corruption auxquelles il essuye de la part des syndicalistes exclus du bureau exécutif du SLECG qu’il dirige, notamment l’acquisition d’un véhicule Toyota RAV4. « Après l’aboutissement [des] revendications [d’une augmentation de salaire] de 40%, Roméo (ex-chargé de communication du mouvement, ndlr) est venu me dire : ‘De toutes les façons, l’intéressé (un ministre de la République) tient à vous donner la voiture’. J’ai convoqué le bureau exécutif national, il a exposé le problème, on a débattu. La majorité a dit : ‘Général, comme la proposition a été faite pendant la grève, tu n’a pas pris, [et] maintenant qu’on a abouti [à nos revendications], nous acceptons que tu prennes la voiture. C’était en bureau exécutif national. Tounkara (ex-secrétaire général adjoint) est témoin, Roméo est témoin. Donc, le bureau a désigné 4 personnes pour aller voir l’intéressé qui leur a donné l’argent. Ils sont allés acheter la voiture RAV4 en question », a précisé le responsable syndical.
La deuxième étiquette qui lui a été collé, c’est celle de jouer à l’époque le jeu du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), opposé à un troisième mandat pour le président Alpha Condé. Une accusation qu’il balaie également d’un revers de la main. « Le poste [de coordinateur] que [Abdourahmane] Sanoh est en train d’occuper, on m’a proposé de l’occuper, j’ai refusé. Même Sanoh est venu me voir. Dès l’instant que j’ai vu avec eux les têtes de Sydia Touré, de Cellou Dalein Diallo, des autres politiciens, je l’ai dit que je ne viendrai pas. Parce que moi je suis dans un mouvement [syndical]. Il ne faudrait pas qu’on me voie avec les politiques. Ensuite, mon secrétaire général de N’Zérékoré qui avait été désigné comme coordonnateur [local] du FNDC, je lui ai dit de démissionner parce que ce n’est pas notre combat ça. Ce n’est pas notre vocation. Nous sommes des syndicalistes, nous sommes de la société civile, mais nous ne devons pas être avec les politiciens » dans nos combats, a-t-il indiqué.