Un présumé vendeur grossiste de drogue a été mis aux arrêts, mercredi dernier, au quartier Gare, secteur Harlem, dans la commune urbaine de Kankan avec près de 350 kilogrammes de cannabis. Selon les autorités sécuritaires, ce coup de filet a été une réussite grâce aux informations données au maire par un jeune homme sur l’existence d’un grossiste. C’est ainsi que les forces de défense et de sécurité se sont mises à la tâche pour interpeller le suspect.
« Dès que le maire m’a informé de l’existence d’un grossiste au quartier Gare, considéré d’ailleurs comme l’épicentre de la drogue à Kankan, j’ai dit au commandant de la garnison de prendre ses dispositions. C’est ainsi qu’ils ont filé le gars et réussi à le prendre. Cette quantité de drogue a été saisie jusque dans la cinquième douche de sa famille. Le phénomène de banditisme est grandissant dans notre commune. L’une de ses raisons est la consommation abusive de la drogue », a expliqué le commandant de la troisième région militaire de Kankan, Aboubacar Sidiki Diakité.
Interrogé sur les accusations de vente de drogue, le suspect n’a pas nié les faits qui lui sont reprochés. « Je consomme la drogue depuis des années et je la vends en détail. Cette fois-ci, je voulais avoir un grand bénéfice. C’est pourquoi je me suis personnellement rendu en Sierra Leone [pour chercher la marchandise], en passant par le débarcadère de Boulbinet (Conakry). Je vis de ça depuis longtemps et aujourd’hui, je suis dans les mains de la justice », a reconnu Mamadi Camara, âgé d’une quarantaine d’années.
Présent sur les lieux de la présentation du présumé trafiquant, le maire de Kankan a réaffirmé sa volonté de « combattre ceux qui tenteront de perturber le sommeil » des citoyens de Nabaya. « Je suis l’élu du peuple et je dois assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens. Cette lutte ne fait que commencer. Toute personne qui s’aventura sur ce chemin sera arrêtée et mise à la disposition de la justice », a mis en garde Mory Kolofon Diakité.
Selon Mamadi Camara, cette quantité saisie lui aurait coûté 48 millions de francs guinéens. Et après la vente, il aurait pu avoir un bénéfice de 16 millions en une semaine s’il n’avait pas été arrêté par les services de sécurité.
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com