Créé en 2006 par le gouvernement guinéen, grâce à un appui du Japon, le Centre de recherche et de vulgarisation de l’aulacodiculture de Kankan (CERVAK) est un endroit de promotion de l’aulacode avec pour objectif de trouver de la viande de brousse sans mettre de feu de brousse dans la forêt. A Nabaya, les travailleurs de ce centre sont confrontés à plusieurs problèmes dont le non-paiement des arriérés de salaire des treize contractuels qui s’y trouvent, a confié son directeur ce vendredi au cours d’une interview qu’il a accordée au correspondant du Djely en Haute-Guinée.
Situé au quartier Bordo, sur la nationale Kankan-Kissidougou, le CERVAK est depuis quelques années très convoité par les citoyens de Kankan et d’autres préfectures du pays. Celles-ci viennent s’apprivoiser en protéines à travers les animaux élevés et entretenus dans ledit centre. Mais de nos jours, il est confronté à plusieurs problèmes. “Nos difficultés sont énormes. Il y a d’abord l’étroitesse du lieu, les compartiments ne sont pas assez nombreux pour les animaux. Et pourtant, les standards doivent être respectés. Ici, nous n’avons pas de laboratoire médical pour le soins des animaux. Or, normalement les aulacodes, c’est l’hygiène d’abord. Le plus grave dans ça, c’est la situation de nos contractuels. Il y a de cela six mois, qu’ils ne sont pas payés. Et ce sont des pères de familles. Ils nourrissent des bouches et s’ils ne sont pas payés, ça nous gêne trop », s’est plaint Dr. Mohamed Diakité, le directeur général du centre.
Poursuivant, il a indiqué : “Nous, qui sommes titulaires, sommes des fois obligés de puiser dans nos salaires quelques sous pour donner à nos contractuels. Car ça nous fait mal de les voir sans rien à la fin du mois ».
Selon le premier responsable du CERVAK, le bilan annuel de son service est très satisfaisant. “Car, des commandes viennent de toutes les contrées du pays, comme Conakry, Kindia, Beyla… », a-t-il souligné. Et à l’en croire, le personnel qui est à sa disposition serait en mesure de répondre à toutes les sollicitations s’il était suffisamment équipé par les autorités guinéennes.