Le député Abdoulaye Bernard Keita a mis en garde ce samedi les personnes impliquées dans la vente illégale de domaines appartenant à l’État dans la préfecture de Coyah, évoquant le conflit domanial de mai 2020 entre deux villages qui se disputaient la paternité d’un domaine dans la sous-préfecture de Manéah.
L’un des domaines de l’État qui créent la discorde dans la préfecture de Coyah, c’est celui dont deux villages se disputent la paternité entre Soumakhouré et Friguiady dans la sous-préfecture de Manéah, qui a fait en mai dernier des morts, des blessés et des pillages des biens.
En s’adressant aux militants du parti au pouvoir réunis lors d’un meeting à Coyah, le député Abdoulaye Bernard Keita a souligné que “toutes les parcelles situées sur les montagnes sont vendues par des particuliers » alors que ce sont “des domaines de l’État ». “A Manéah, certains domaines de l’État étaient réservés, d’autres sont des domaines contentieux depuis la période coloniale. Et à l’époque, c’était un champ de tirs militaires et c’étaient plus de 90 hectares. Les chefs de quartiers, les maires, ont fini de tout vendre. Et nous vous informons qu’après qu’ils ont vendu tout, personne ne doit fuir. Et l’État va récupérer tout ses domaines et [ceux] qui [ont] vendu [des] parcelles [verront] comment [ils vont] rembourser [les acheteurs]. Certains ont su que ce sont des domaines de l’État, mais pour tromper les gens, ils ont fait le lotissement pour les vendre (…) Même le préfet, s’il est impliqué, il ne sera pas épargné », a déclaré l’élu.
Le cas du quartier Soumakhouré
“En plus, ce conflit de Soumakhouré où les gens sont en train de s’entretuer, ce domaine appartient à l’État et bientôt il sera récupéré. Actuellement, ils sont en train de recenser tous les domaines de l’État, que chacun se prépare, tous ceux qui ont signé les documents pour les remettre aux gens, les vendre aux particuliers, qu’ils se préparent. Tout sera récupéré (…) De Balankhôro jusqu’à Kakoulima, tout est loti, tout a été vendu. Ils ont même baptisé certains quartiers dont les maisons sont construites sur les domaines de l’État. Alors, que personne ne soit surpris quand vous verrez les machines démolir les bâtiments », a prévenu Abdoulaye Bernard Keita.