Ces derniers temps, plusieurs opposants au régime du président Alpha Condé sont décédés en détention provisoire alors qu’ils attendaient la tenue de leurs procès. Le dernier cas en date est celui du jeune Mamadou Oury Barry, âgé d’une vingtaine d’années, qui était détenu à la maison centrale de Conakry depuis août dernier. Face à ces multiples cas de décès, devenus récurents ces derniers mois, l’Union européenne, par la voix de sa porte-parole, appelle les autorités guinéennes à remédier à cette situation et à ce que la justice puisse pleinement s’exercer sur la base d’enquêtes menées en toute indépendance. Ci-dessous l’intégralité de la déclaration de l’institution…
Monsieur Mamadou Oury Barry est décédé le 16 janvier alors qu’il était incarcéré à la prison centrale de Conakry.
Cet événement rallonge la liste des opposants politiques décédés en détention en Guinée ces derniers mois. Ces faits, répétés, mettent en évidence les dysfonctionnements du système pénitentiaire et de l’appareil judiciaire guinéen.
L’Union européenne appelle les autorités guinéennes à remédier à cette situation et à ce que la justice puisse pleinement s’exercer sur la base d’enquêtes menées en toute indépendance. Le droit à un procès équitable et à la dignité pour les détenus fait partie intégrante des Droits de l’Homme à laquelle l’Union européenne est indéfectiblement attachée ainsi qu’à la liberté d’association, d’expression et de manifestation.