Les enseignants-chercheurs de l’université de N’zérékoré ont boudé ce vendredi les salles de classes. Pour cause, une grève du Syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNAESURS) qui exige de l’Etat guinéen, la mise à disposition des subventions, des frais de formation des formateurs ainsi que les primes d’incitation.
De l’avis des responsables locaux du SNAESURS, la grève qui, disent-ils, es suivie sur l’ensemble du pays, est en outre fondée. « Comme vous le constatez ici, c’est pareil dans toutes les institutions d’enseignement supérieur publiques du pays. La grève est observée ce matin jusqu’au 26 janvier prochain« , convie ainsi Moriba 1 Haba, secrétaire général de la section du SNAESURS à l’université de N’zérékoré à notre rédaction.
Comme pour justifier le débrayage, Moriba Haba a énuméré l’ensemble des points à la base de la grève. « Notre grève est liée au retard accusé dans le paiement des subventions des troisième et quatrième trimestres 2020, le non paiement des primes d’incitation des mois de septembre, octobre, novembre et décembre 2020. Le blocage des frais de formation des formateurs dont certains sont aux masters, au doctorat à l’extérieur. Ils ne peuvent pas suivre aujourd’hui les cours parce que tout simplement, l’ETAT guinéen n’a pas payé les frais. Voilà ce qui nous pousse à aller en grève », explique-t-il.
Du côté des étudiants, on souhaite que cette grève ne puisse pas perdurer, sinon ce sont eux qui en paieront les frais. « Cette grève des enseignants n’est pas favorable pour nous les étudiants surtout que nous sommes au début de l’année. L’année dernière, avec les manifestations répétées, on n’a pas pu achever les programmes et j’ai peur que le même scénario ne se reproduise encore cette année. Nous demandons au gouvernement de faire face aux revendications des enseignants afin que la crise puisse être désamorcée« , plaide ainsi Mama Bilivogui, étudiante en L3 gestion des ressources naturelles, à l’université de N’Zérékoré.
Ce matin, à l’université de N’zérékoré, les étudiants qui étaient venus dans l’espoir de suivre les cours, sont restés un certain temps dans les classes. Mais au bout d’un moment, constatant que les enseignants n’étaient là, ils ont tous désertés l’université
Niouma Lazare Kamano, pour ledjely.com