Au lendemain de la mise en place du cadre de dialogue permanent par un décret du président Alpha Condé, les commentaires se multiplient. Si beaucoup d’observateurs trouvent la décision salutaire, certains émettent des réserves quant à son aboutissement. C’est le cas de Me Alpha Amadou DS Bah, le vice-président de l’Organisation guinéenne des droits de l’homme (OGDH).
Joint au téléphone par Ledjely.com, il a estimé que les conditions d’une réunion ne sont pas réunies. “A priori, c’est quelque chose de salutaire, si ça s’inscrit dans le cadre d’un vrai dialogue inclusif. Le plus important, c’est le dialogue inclusif, parce qu’il ne sert à rien de mettre en place des organes si elles ne tiennent pas compte de toutes les sensibilités politiques et la réconciliation entre les acteurs politiques dans le cadre de leurs activités. Donc, un dialogue sans la participation de tous les Guinéens n’est pas un dialogue sincère. Il faut absolument que toutes les actions soient prises afin que tous les acteurs soient impliqués dans le processus. Et cela passe forcément par la décrispation politique. Il n’est pas admissible que les uns soient en prison, que les autres soient en train de les persécuter, et qu’un dialogue politique soit initié dans cet environnement. Je pense qu’on est en train de tourner en rond et de faire semblant de créer un cadre de dialogue », a-t-il estimé.
Hawa Bah