Convoitée depuis des années par les jeunes et notamment par les diplômés sans-emploi, l’école des soins de santé communautaire se trouve pourtant confrontée à d’importants problèmes. Outre l’étroitesse du local qui l’abrite, ce centre d’apprentissage fait aussi aujourd’hui face à un manque criard d’enseignants. C’est son premier responsable qui l’a fait savoir ce mercredi matin à l’issue d’un entretien avec le correspondant du Djely dans la région.
Nous l’annoncions dans un de nos précédents articles, l’école des soins de santé communautaire de Kankan, sise au quartier Energie fait face à plusieurs difficultés. Outre les conditions peu enviables dans lesquelles se déroulent les enseignements, en raison en particulier de l’exigüité des lieux, l’école qui a effectif de 1783 apprenants n’a que que trois enseignants titulaires de la première à la troisième année. C’est son premier responsable Sekou Kouroussa Keita qui a donné l’information ce mercredi. « Pour toute l’école, il n’y a que trois enseignants titulaires internes. Tous les autres sont des contractuels que nous avons cooptés un peu partout pour combler le vide. Certes, ce sont des jeunes très courageux et intelligents, mais leur situation laisse à désirer », avoue-t-il.
Sous anonymat, un enseignant contractuel confirme la précarité et le peu de sérénité qui les habitent, lui et les autres camarades : « Trop de difficultés, on nous promet chaque fois l’intégration à la fonction publique mais en vain. Nous entendons pourtant partout qu’il y a eu recrutement, mais nous qui sommes s actifs, avons l’impression d’être oubliés par le gouvernement« . D’ailleurs, l’incertitude liée à ces promesses sans reportées, selon lui, fait que « beaucoup ont commencé ici, mais quand ils ont vu les conditions de travail, ils ont abandonné pour embrasser autre chose. Et on ne peut dire qu’ils aient eu tort, vu que cela s’est révélé payant pour eux ».
Comme l’école des soins de santé communautaire de Kankan, plusieurs centres de formation professionnelle de la ville souffrent aussi d’un manque de personnel enseignant. C’est le cas du centre du CFP Ho Chi Minh où le recyclage des formateurs est toujours d’actualité au moment où plusieurs jeunes sont au chômage.