Le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA) a organisé ce lundi 8 février 2021 une journée d’informations et de partage sur les programmes, les projets et les activités planifiés par le département au titre de l’année scolaire 2020-2021. A travers 11 présentations, le ministère en charge de l’éducation a passé en revue les activités écoulées puis annoncé celles à venir. Parmi ces présentations, on peut citer entre autres, celles relatives au plan de riposte COVID-19, à la continuité éducative, aux activités financées en 2020 et 2021, à la diversification des filières, mais aussi à la feuille de route de la politique nationale de la profession d’enseignant. La rencontre a mobilisé des cadres du MENA, ainsi que des partenaires techniques et sociaux.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation est revenu sur le contexte dans lequel intervient cette rencontre. “Les actions qui vont vous être présentées expriment en grande partie quelques unes des solutions de remédiation que j’ai héritées de mon prédécesseur et de mon impulsion personnelle après quatre mois passés à la tête de ce stratégique ministère. Il s’agit de qualifier la gestion et le pilotage du système éducatif à travers la digitalisation de l’ensemble des domaines de gestion », a expliqué Pr Alpha Amadou Bano Barry.
Poursuivant ses propos, il s’est engagé à remédier à certains problèmes qui assaillent le système éducatif guinéen, notamment le faible taux de scolarisation et la vétusté des établissements. “Le désormais MENA sera une porte d’entrée mais sans porte de sortie avant la fin du contrat décennal qui liera le personnel avec l’État. L’élargissement de l’éducation de base pour qu’à la fin du premier cycle du secondaire par l’offre du préscolaire et des cantines comme instrument d’instruction, de maintien et de réussite », a-t-il promis, ajoutant que les enseignants seront formés dans les deux matières où leur niveau s’avère bas, à savoir le Français et les Mathématiques ; mais aussi l’introduction de l’enseignement de l’Anglais à tous les niveaux du système et le renforcement des capacités académique et professionnelles de la chaîne pédagogique et administrative.
Autre réforme annoncée : la digitalisation de la gestion des ressources humaines, des infrastructures scolaires, des élèves et des intrants pédagogiques. “Le MENA sera en mesure de coordonner le mouvement du personnel tant à l’intérieur des structures déconcentrées qu’entre le MENA et les autres ministères ; et assurer le contrôle de la présence physique des uns et des autres aux postes de travail. La digitalisation servira aussi à affecter à chaque infrastructure scolaire un identifiant et faire en sorte de respecter les critères de la carte scolaire », a-t-il annoncé.
Après les différents exposés, les participants ont salué l’esprit participatif du département. Certains d’entre eux, plus précisément les partenaires techniques et financiers ont sollicité la mise en place d’un comité technique de suivi desdits projets afin d’atteindre les objectifs escomptés.
Hawa Bah