Récemment, nous relayions ici l’état dans lequel se trouve actuellement l’école primaire de Missiran, dans la commune urbaine de Kankan. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la sonnette d’alarme est en train de payer. En tout cas, la situation de l’école commence à attirer l’attention, notamment des autorités. Ainsi, dans l’après-midi du lundi 8 février, en allant constater de visu la situation décrite dans la presse, le gouverneur de la région de Kankan, Sadou Keïta, n’a pas pu retenir ses larmes.
Les images de ces élèves assis à même le sol ont attristé le gouverneur. Après un tour des salles de classe, plutôt abattu, Sadou Keïta a pu confier son amertume : “Le constat est amer et c’est utile que chacun s’implique pour que cette vieille école ne disparaisse pas, il faut la ressusciter. Il n’y a rien à arranger ici, tout est à faire. Quand vous voyez la clôture, le mur, les toilettes et les enfants assis sur des briques superposées, tout ça n’est pas bon. Ressusciter cette école interpelle chacun car si vous voyez les enfants de six (6) ou sept (7) ans sur des briques en train d’apprendre. C’est triste et je vais quitter cette école avec les larmes aux yeux ».
Plutôt sensibilisé par ce qu’il a vu, il s’engage à consentir les efforts qu’il faut pour essayer de réhabiliter l’école. “Je ne tiens pas de promesses mais nous allons nous impliquer. Nous taperons à plusieurs portes et à celles de l’Etat, si nécessaire. Cette école doit être inscrite parmi les priorités de Kankan, je pense que le travail des médias et de la jeunesse du quartier a été bon et chacun doit se bouger », dit-il.
A préciser que d’ores et déjà, à la suite des articles publiés dans la presse, plusieurs personnes de bonne volonté se sont manifestées auprès de l’association de jeunes de Missiran qui s’est volontairement engagée pour redonner le sourire aux apprenants de l’école primaire publique de Missiran.
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com