Depuis hier, jeudi 11 février, des rumeurs faisant état d’une demande du Haut conseil malien à son gouvernement d’expulser l’imam controversé Nanfo Ismaël Diaby du territoire, circulent sur la toile. La décision du chroniqueur à faire ses prières en langue maninka est la cause évoquée. Mais à travers un communiqué publié sur sa page Facebook aujourd’hui, il a démenti ces allégations, tout en tentant de justifier sa position. Selon lui, il n’a séjourné au Mali que du 2 au 5 février 2021. Donc, à l’en croire, il a quitté le pays volontairement pour rentrer en Guinée.
« Ousmane Madani Chérif Haïdara fut le premier prédicateur à dire haut et fort, il y a une vingtaine d’années, que dans les textes islamiques rien n’interdit la prière musulmane dans une autre langue que l’arabe. Position qu’il a assumée et réitérée lors de ma récente visite à Bamako. Une semaine après mon retour à Kankan, j’ai appris par voie de presse et à travers les réseaux sociaux, à travers une prétendue déclaration, que je suis menacé d’expulsion en terre africaine du Mali par le Haut conseil islamique du Mali à l’insu de son président Ousmane Madane Haïdara. Toute déclaration de ce haut conseil sans son président ne me fait ni chaud ni froid. Je remercie l’équipe de communication de Ançardines (dont ce dernier est membre) d’avoir démenti que le guide ait fait volte-face et s’est dédié comme annoncé dans la prétendue déclaration sous influence de sectes dont la promotion de l’islam n’est pas leur objectif, mais l’arabisation de notre société. En tant que citoyen de la CEDEAO et imam panafricain, je me sens chez moi à Bamako sur la terre africaine du Mandén et aucune mesure illégale ne peut être prise par les autorités maliennes contre un Mandenka comme moi sous injonction de membres de sectes soumises aux caprices de leurs maîtres étrangers sur le dos desquels ils vivent de mendicité. Je rassure mes frères et sœurs musulmans africains que j’ai été bien traité au Mali et que je suis chez moi à Kankan depuis le samedi 6 février dernier au petit matin ; preuve que la déclaration est basée sur des éléments factuels faux. Loin s’en faut, je serai toujours chez moi dans n’importe quel pays de l’Afrique de l’Ouest à plus forte raison sur la terre Farafin du Mali », a-t-il écrit sur sa page.
Par la même occasion, il a annoncé un point de presse sur cette affaire, à son domicile privé, au quartier Bordo dans la commune urbaine de Kankan.