Pour Amadou Diaby, c’est le retour par la grande porte. Accusé de corruption et de racket sur la personne du sélectionneur du Syli national de Guinée, Paul Put, à l’issue de la CAN en Egypte, il avait en effet été suspendu par la Commission d’éthique de l’Instance guinéenne en charge du football, Féguifoot. Mais contestant vigoureusement lesdites accusations, il avait saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui, le 13 août 2020, avait choisi de renvoyer le dossier devant la même commission pour un nouvel examen. Ce qui sonnait déjà alors comme un premier camouflet de cette commission. Ce, même si le Tribunal avait pris le soin de préciser que sa décision ne signifiait aucunement une “relaxe”. Sauf que désormais que c’est la commission d’ethnique elle-même qui semble tirer les conséquences du fait que le dossier d’accusation n’était pas aussi solide. En tout cas, comme on peut le voir via le communiqué ci-dessous, c’est elle qui décide du rétablissement d’Amadou Diaby dans ses fonctions.
Si cette décision peut et doit être perçue par Amadou Diaby comme une victoire, pour les observateurs de la gestion du secteur du football en Guinée, par contre, elle symbolise une autre occasion ratée pour assainir le secteur. En effet, tout le monde se rappelle la participation de la Guinée à la dernière CAN avait été émaillée de nombreuses défaillances tant morales que financières. Et sous la pression de l’opinion publique, des engagements fermes avaient été pris pour que des enquêtes soient diligentées afin que les les responsabilités soient situées et des coupables sanctionnés. Mais à la fin du compte, le seul qui paie véritablement, c’est le sélectionneur, Paul Put. Or, à lui seul, il n’a pas pu occasionner tous les manquements dénoncés à l’époque.
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